CaractĂ©ristiquesdu LĂ©vrier Irlandais. Une chose est sĂ»re : vous aurez rarement lâoccasion de voir un chien aussi grand. Le LĂ©vrier Irlandais mesure au garrot entre 71 et 90 cm et pĂšse entre 40,5 et 68 kg en fonction du sexe et de lâĂąge. Ce chien Ă la carrure imposante dĂ©veloppe une musculature massive ainsi quâun corps allongĂ©
ï»żLa mort dâun chien est une vĂ©ritable Ă©preuve pour tous les maĂźtres. Les suites, ainsi que les dĂ©marches Ă engager ne font pas partie des choses auxquelles nous voulons penser. NĂ©anmoins, il est important de ne pas nĂ©gliger cette Ă©tape, pour le bien de tous. LâincinĂ©ration est une solution choisie par de nombreux maĂźtres, car il nâest pas toujours possible dâenterrer son chien. Sommaire Comment se passe l'incinĂ©ration d'un chien ? Les diffĂ©rents types de crĂ©mation Quelles sont les dĂ©marches pour faire incinĂ©rer son animal ? OĂč vont les cendres de mon chien ? Quel est le prix pour incinĂ©rer un chien ? La crĂ©mation d'un chien permet aussi dâĂ©viter lâĂ©quarrissage et peut apporter un moment de recueillement dans cette pĂ©riode difficile. Elle peut vous aider Ă tourner la page tout en honorant la mĂ©moire de votre fidĂšle compagnon. LâincinĂ©ration d'un animal de compagnie est Ă peu prĂšs identique au processus de crĂ©mation d'un ĂȘtre humain. La dĂ©pouille du chien est placĂ©e dans une chambre de crĂ©mation et soumise Ă des tempĂ©ratures intenses, de maniĂšre Ă rĂ©duire la matiĂšre organique en cendres et en os. Le processus peut durer jusqu'Ă deux heures environ, en fonction de la taille du chien. Pour un chien de 40 kg ou plus, lâincinĂ©ration nâest pas possible. Les diffĂ©rents types de crĂ©mation CrĂ©mation rĂ©fĂ©rence votre chien est placĂ© dans un compartiment privĂ© et sĂ©parĂ© de la chambre de crĂ©mation. Une plaque accompagne votre chien de la crĂ©mation jusquâĂ la mise en urne pour garantir son identitĂ©. De cette façon, vous ĂȘtes sĂ»r de ne recevoir que ses cendres. CrĂ©mation privĂ©e vous pouvez assister Ă la crĂ©mation dans un salon funĂ©raire pendant qu'elle se dĂ©roule et rĂ©cupĂ©rer les cendres de votre animal dĂ©funt dĂšs la fin de la cĂ©rĂ©monie. Ce type de crĂ©mation peut parfois faciliter le processus de deuil. CrĂ©mation plurielle votre animal sera placĂ© dans la chambre avec d'autres animaux. De fait, les cendres ne vous sont pas rendues, elles sont inhumĂ©es dans un endroit dĂ©diĂ© Ă cette fin. Quelles sont les dĂ©marches pour faire incinĂ©rer son animal ? Plusieurs solutions sâoffrent Ă vous dans de telles circonstances. Si vous nâavez pas la force dâentreprendre les dĂ©marches vous-mĂȘme, vous pouvez confier cette tĂąche Ă votre vĂ©tĂ©rinaire. Il se chargera de dĂ©clarer le dĂ©cĂšs de votre chien auprĂšs de lâI-CAD Fichier national d'identification des carnivores domestiques, de contacter un crĂ©matorium pour organiser le transport de votre animal et de remplir pour vous la convention de crĂ©mation, obligatoire pour lâincinĂ©ration de lâanimal. Ce document doit comprendre les informations suivantes Le nom de votre chien Son numĂ©ro dâidentification Sa race Son Ăąge, la date du dĂ©cĂšs et les circonstances de la mort. La date de lâincinĂ©ration de lâanimal ainsi que le type de crĂ©mation rĂ©fĂ©rence ou plurielle. Si vous choisissez de vous occuper de toutes ces dĂ©marches par vos propres moyens, sachez quâil est Ă©galement nĂ©cessaire de fournir au crĂ©matorium un certificat attestant de la mort de lâanimal, ce dernier doit ĂȘtre Ă©tabli par un vĂ©tĂ©rinaire. Certains crĂ©matoriums vous permettent de venir vous-mĂȘme avec la dĂ©pouille de votre chien et organisent avec vous la prise en charge de votre compagnon ainsi que le service funĂ©raire. Vous devez dans ce cas contacter prĂ©alablement le crĂ©matorium prĂšs de chez vous. OĂč vont les cendres de mon chien ? Si vous optez pour une incĂ©ration collective, les cendres de votre chien seront enterrĂ©es dans un espace prĂ©vu Ă cet effet avec les cendres des autres animaux prĂ©sents dans la chambre lors de lâincinĂ©ration. Dans le cas dâune crĂ©mation individuelle, vous disposerez des cendres de votre compagnon de la maniĂšre qui vous semble juste. Sachez que les cendres ne vous sont pas forcĂ©ment remises immĂ©diatement aprĂšs une incinĂ©ration individuelle. Câest notamment le cas quand vous nâĂȘtes pas prĂ©sent, les cendres sont alors restituĂ©es au vĂ©tĂ©rinaire auprĂšs duquel vous pourrez les rĂ©cupĂ©rer. Vous pouvez ensuite les conserver dans une urne funĂ©raire ou dans un bijou cinĂ©raire, vous pouvez Ă©galement les enterrer dans votre jardin ou bien les disperser dans un lieu qui a du sens pour vous et la mĂ©moire de votre chien. Certains crĂ©matoriums proposent Ă©galement la dispersion des cendres dans un jardin Ă souvenirs. AprĂšs la crĂ©mation, la douleur de la perte de votre chien reste prĂ©sente, comme pour tout autre membre de la famille. C'est pourquoi de nombreuses personnes trouvent que la crĂ©ation d'un monument commĂ©moratif pour leur animal peut les aider Ă faire leur deuil. Cela peut ĂȘtre une plaque avec le nom de votre animal disparu, mais aussi la plantation dâun arbre sous lequel reposent les cendres de votre compagnon. Un dernier hommage Ă votre chien symbolisant le cycle de la vie et vous permettant de vous souvenir de lui. Quel est le prix pour incinĂ©rer un chien ? LâincinĂ©ration dâun animal de compagnie peut coĂ»ter entre 60 et 300 euros en fonction de la taille de lâanimal et des prestations choisies. Ă titre dâexemple, lâincinĂ©ration individuelle dâun chien de 10 kg coĂ»te environ 80 euros. Sâil est assurĂ© par un prestataire, le transport du chien peut coĂ»ter jusquâĂ 100 euros. Ă ce montant sâajoute Ă©galement le prix dâune urne dĂ©corative ou dâun bijou cinĂ©raire si une de ces options est lire aussi L'euthanasie du chien Lire la suitePassionnĂ© par lâĂ©criture, car elle est un fantastique outil de partage des connaissances, Romain Didelot est rĂ©dacteur web / chargĂ© de rĂ©fĂ©rencement depuis 2014. DiplĂŽmĂ© de LâInstitut EuropĂ©en de Journalisme, il partage sa vie avec un chat roux aussi dynamique et curieux que lui nommĂ© Weasley.
Ellea Ă©tĂ© victime pendant presque quâun an, dâaoĂ»t 2015 Ă juin 2016, des actes barbares de la famille de sa mĂšre. La jeune femme et sa maman vivaient initialement avec la famille de cette derniĂšre, dans un mobile-home. Mais le 12 aoĂ»t 2012, la mĂšre de la jeune autiste est dĂ©cĂ©dĂ©e, la laissant Ă charge de sa nouvelle famille, qui profitait des lors de ses allocations dâEtat
Pour tous ceux qui ont eu la chance dâavoir une belle amitiĂ© avec un de ces compagnons Ă quatre pattes, la perte est souvent vĂ©cue comme un moment trĂšs douloureux, Ă lâinstar de la perte dâun ĂȘtre cher. Pour certains, leur chien Ă©tait un compagnon, parfois le seul, celui qui Ă©coutait leurs malheurs, avec qui ils partageaient tout leur temps, leurs joies, leurs doutes, leurs combats. Pour dâautres, un membre de la famille Ă part entiĂšre, un guide, un pilier. Sâil nây a pas de recette magique pour bien vivre aprĂšs la mort de son chien, il existe plusieurs solutions pour rĂ©ussir Ă avancer et faire son deuil avec plus de sĂ©rĂ©nitĂ©. Les premiĂšres choses Ă faire ne pas nier la rĂ©alitĂ©Faut-il adopter un autre animal aprĂšs la mort de son chien ?Comment faire face au chagrin dâun enfant ?Quelques idĂ©es pour garder une trace de son chien Les premiĂšres choses Ă faire ne pas nier la rĂ©alitĂ© Quand un animal part, il ne quitte pas pour autant le lieu quâil a habitĂ©. Que son existence se soit terminĂ©e de mort naturelle ou aprĂšs une dĂ©cision pour mettre un terme Ă ses souffrances, il reste de lui dans la maison et câest ce Ă quoi il faut faire face immĂ©diatement aprĂšs. Si vous souhaitez quelques informations sur le dĂ©roulement dâune cĂ©rĂ©monie, cliquez ici. En prioritĂ©, il faut dĂ©barrasser lâespace qui lui Ă©tait dĂ©diĂ© pour Ă©viter de trop souffrir en le voyant. Sâil est tout Ă fait humain de laisser sortir son chagrin, mieux vaut ne pas le provoquer, les premiers jours sont dĂ©jĂ assez difficiles Ă traverser. En pratique, retirez son panier, sa couverture, ses jouets, ses gamelles. Concernant sa nourriture, ne perdez pas de temps, consultez vos proches pour savoir sâils seraient intĂ©ressĂ©s par ses croquettes ou ses bĂątons, autant que cela serve Ă quelquâun. En effet, il est inutile de les garder dans votre placard, sauf si vous voulez vous faire du mal dĂšs que vous prenez quelque chose. Vous pouvez garder un objet comme un collier, une mĂ©daille, ou mĂȘme un jouet, qui sera rangĂ© Ă une place dĂ©diĂ©e. Vous saurez quâil est lĂ et câest tout ce qui compte pour faire le deuil et garder un souvenir matĂ©riel. Vous trouverez dâautres conseils pour vivre lâĂ©preuve du deuil ici. Faut-il adopter un autre animal aprĂšs la mort de son chien ? La question suscite souvent dĂ©bat, avant de prendre une dĂ©cision Ă la hĂąte de se sâengager envers un nouvel ĂȘtre vivant pour de longues annĂ©es, il faut prendre le temps dâexaminer les diffĂ©rents cas de figure. 1 La fin des contraintes le maĂźtre retrouve son entiĂšre autonomie, ce quâil attendait pour changer de vie ou faire davantage de voyages par exemple. Dans ce cas, les projets lâaideront Ă vivre cette Ă©preuve et Ă trouver une nouvelle façon de vivre. 2 Une solitude pesante le maĂźtre qui nâenvisage pas son existence sans un animal ne pourra pas retrouver dâĂ©quilibre tant quâil nâaura pas un nouveau compagnon. Dans ce cas, mieux vaut faire les dĂ©marches dâadoption au plus vite. 3 Des conditions matĂ©rielles dĂ©favorables si la famille prĂ©voit un dĂ©mĂ©nagement dâune maison Ă un appartement par exemple ou si le maĂźtre nâa plus les capacitĂ©s pour bien accueillir un animal en cas dâĂąge avancĂ© exemple. Inutile de prendre un nouvel animal, il faut faire face au chagrin et laisser faire le temps. Tout dĂ©pend donc du style de vie de chaque maĂźtre concernĂ©. Une femme qui vit seule et qui peut sâoccuper dâun animal si son Ă©tat de santĂ© le permet par exemple, reprendra quasi systĂ©matiquement un lâinverse, une famille qui a eu un chien pendant une bonne dizaine dâannĂ©e et dont les enfants sont grands ne le fera probablement pas, du moins pas avant dâĂȘtre Ă la retraite avec des conditions de vie plus appropriĂ©es. Comment faire face au chagrin dâun enfant ? La perte de lâanimal de la famille nâest pas vĂ©cue de la mĂȘme façon par tous. Pour les enfants, il y a souvent un trĂšs gros sentiment dâinjustice et ils ont bien du mal Ă surmonter leur peine. En rĂ©alitĂ©, la perte dâun animal est une Ă©preuve structurante et riche pour un enfant car elle lui permet de se confronter au dĂ©part dâun ĂȘtre aimĂ©, ce qui, malheureusement, sera amenĂ© Ă se reproduire par la force des choses. Voici quelques idĂ©es pour les aider Ă avancer sur leur chemin Lui proposer de mettre une photo dans sa chambre, sur son bureau par exemple, pour quâil puisse la contempler et se rappeler des bons souvenirs. Planter un arbuste ou une fleur dans le jardin en guise de symbole pour lui montrer que personne nâoubliera lâanimal disparu. Ne pas en faire un tabou, tout comme pour la perte de proches, il faut savoir se remĂ©morer les bons moments ou les bĂȘtises pour se faire un peu de bien et partager des moments privilĂ©giĂ©s avec les gens quâon aime. Pexels © Pixabay Quelques idĂ©es pour garder une trace de son chien Faire une toile personnalisĂ©e de nombreux sites proposent dâimprimer la photo de son choix sur toile, que ce soit telle quelle ou avec un effet comme la sĂ©rigraphie. Pourquoi ne pas envisager de dĂ©corer un bureau avec un tableau de votre toutou ? voir ou Personnaliser des objets sans tomber dans lâexcĂšs, on peut choisir dâimprimer la photo de son chien sur un mug ou un porte-clĂ©s pour garder un souvenir toujours avec soi. voir ou bien CrĂ©er un livre photo dĂ©diĂ© Ă votre compagnon pour compiler tous les jolis souvenirs de votre histoire au fil des ans par exemple Entreprendre dâĂ©crire son histoire avec un biographe une histoire dâamitiĂ© peut mĂ©riter dâĂȘtre relatĂ©e. Vous racontez vos souvenirs et un professionnel les met en mots pour vous afin de crĂ©er votre livre. Pour plus dâinformations, vous pouvez vous renseigner sur le rĂ©seau NĂšgres pour Inconnus NPI ou sur les sites de professionnels comme La disparition dâun animal peut aussi devenir un moteur ou un prĂ©texte pour entreprendre de nouveaux projets. Pourquoi ne pas devenir bĂ©nĂ©vole dans un centre dâaccueil ou encore chien visiteur avec votre prochain compagnon pour donner un peu de bonheur Ă des gens qui nâont pas la chance dâavoir leur propre animal ? La mort de son chien est toujours une Ă©preuve difficile Ă vivre mais la vie continue⊠AprĂšs des annĂ©es de souvenirs et de bonheur partagĂ©, les premiers jours sont inĂ©vitablement Ă©prouvants mais le temps adoucit les blessures en laissant derriĂšre lui de beaux souvenirs⊠CrĂ©dit photo Mylene2401 © Pixabay Recommandations importantes Prendre soin de la santĂ© de son chien est une prioritĂ©. Certaines maladies et accidents peuvent nĂ©cessiter des frais vĂ©tĂ©rinaires consĂ©quents chirurgie, hospitalisation, traitements. Ne risquez pas d'ĂȘtre pris au dĂ©pourvu ! Nous vous conseillons vivement de souscrire une assurance santĂ© pour chien afin d'ĂȘtre remboursĂ© jusqu'Ă 100%. Obtenez dĂšs maintenant votre devis gratuitement et en 2 minutes grĂące Ă notre comparateur d'assurance ci-dessous
Re Croquettes pour chiens, à propos des cendres. Chris39 Mar 09 Aoû 2011, 15:41. Ce n'est plus acceptable au dessus de 10% au delà tu as de gros risques de problÚmes rénaux. Mais les choses étant faites tellement bizarrement, de certaines grosses marques, quand tu vois taux de cendres 7%, souvent attends toi à 10 voire 12, dixit mon
by Pascal Perrat Published 8 septembre 2018 Updated 13 janvier 2019 Deux poubelles, ne pouvant plus se sentir, vident leur sac en attendant le passage du Camion Poubelle. Inventez leur altercation Chaque proposition dâĂ©criture crĂ©ative est une bataille contre la routine et lâendormissement de lâimagination. Un petit combat pour maintenir en vie lâenthousiasme dâimaginer, dâinventer, de crĂ©er. Quand aucun dĂ©fi nâest Ă relever, notre crĂ©ativitĂ© somnole. Next story LâĂ©phĂ©mĂšre bonheur dâĂȘtre enfin Ă©ditĂ© Previous story 405e proposition dâĂ©criture crĂ©ative imaginĂ©e par Pascal Perrat 32 Responses Comments32 Pingbacks0 morel dit Deux poubelles, ne pouvant plus se sentir, vident leur sac en attendant le passage du Camion PoubelleâŠ. Bonjour chĂšr Ami, comment allez-vous ce jour dâhui ? Et quâavez-vous engrangĂ© de nos misĂ©rables terriens ? â » Ouaips, cake tu dis ? infernale harpie!Tâas encore picolĂ© cette nuit ? â »mâen parlez pas, lâun de ces SDF est venu mâouvrir en plein sommeil et mâa piquĂ© toute la bonne mangeaille quâles gentlemans du restaurant de ce lieu le plus chic de Paris avaient daignĂ© mâinfester. Pouah, quel rĂ©veil, jâen tremble encore ! Vous ĂȘtes trop sensible ma chĂšre Bluette , et quelles autres conneries as-tu Ă me raconter pour foutre ma journĂ©e en lâair, comme dâhab ? â »Grrr, vous nâĂȘtes quâun malpoli, un ruffian, un paltoquet , un misogyne Monsieur Potâdpus;Je ne vous adresse plus la parole. Allez,ne fais pas cette tĂȘte Bluette, câĂ©tait juste pour te faire parler afin de sentir Et elle se mit Ă , bouder jusquâĂ ce que le gentil camion vienne les dĂ©barrasser du tas de gĂąchis dĂ©versĂ© par ces admirables terriens Ă lâintĂ©rieur de leurs entrailles appartenant Ă cette jolie planĂšte bleue. Mâen fous, je suis plou belle que toi Blanche dit Dans une rue de TĂ©hĂ©ran, deux poubelles dos Ă dos se dĂ©testaient Ăąprement depuis deux jours Leur rancoeur avait pour cause un bon gros chat blanc persan plus vraiment blanc car tout sale Ă©bouriffĂ© qui, depuis deux jours , ne refermait plus comme au paravant leurs lourds couvercles aprĂšs avoir croquĂ© sa pitance grace Ă leur contenu ! Il faut dire que la chaleur persane sĂšche et Ă©touffante naidait en rien Ă attĂ©nuer lâodeur pestilentielle de leurs contenus respectifs⊠Elles perdirent toute retenue et se jetĂšrent dans une vĂ©hĂ©mente altercation apres quâ tapissier persan vint dĂ©poser dans chacune dâelles deux sacs plastiques noirs de 30 litres remplis de tĂȘtes de sardines accompagnĂ©es de leurs arrĂȘtes Câen Ă©tait trop ! Dâabord lâabsence 2 jours dâaffilĂ©e du gros camion poubelle rouge une fois de plus en rĂ©paration au garage de Mohamed ; puis le dĂšgue matou persan devenu tout Ă coup paresseux, enfin, cerise sur le gĂąteau, le cadeau puant du tapissier et ses tĂȘtes de sardines et leurs arrĂȘtes en dĂ©composition⊠Et la pluie qui ne venait pas ! Et le vent sec qui poussait la poussiĂšre ! Et le passage constant des deux files de bagnoles roulant toutes au diesel ! Et sĆur Addia qui ne voyait toujours pas le camion rouge arriver ! Et la chaleur qui augmentait sans faiblir ! Câest alors quâĂ lâaube du troisiĂšme jour,un poivrot persan bravant sciemment les rĂšgles dâinterdiction de consommation dâalcool, se pointa au coin de la rue⊠Et titubant vint se casser la figure exactement entre les deux poubelles Ă prĂ©sent fĂ©roces ennemies qui sous le choc, roulĂšrent direct jusque sous les roues du gros camion rouge qui, reprenant ce matin lĂ du service, dĂ©boula du coin de la rue ⊠Les freins que Mohamed avait oubliĂ© de contrĂŽler lĂąchĂšrent soudain, et de ce fait et aussi Ă cause du mauvais timing, souvenons-nous en passant quâil nây a PAS de hasard le conducteur ne pu Ă©viter le gros-gras-matou-persan-tout sale Ă©bouriffĂ© qui tentait de senfuir vite fait et Ă toutes pattes, de cet enfer persan⊠Poubelle 1 totalement dĂ©foncĂ©e regarda une derniĂšre fois poubelle 2 dĂ©foncĂ©e aux trois quarts seulement sans haine car proche du trĂ©pas et murmura â Je tavais bien dit que tout cela finirait mal un jour ! â Oui , je sais ! Mais lcamion la eu tout dâmĂȘme lmatou persan dans la foulĂ©e ! â Tu parles ! Cetait mĂȘme pas un vrai persan, juste un fake robot chintoc cte bĂȘte lĂ ! Sur ces mots un violent orage Ă©clata et une pluie torrentielle envoya tout câbeau monde lĂ direct dans le caniveau de cette rue de TĂ©hĂ©ranâŠpuis des Ă©gouts, direct jusquen Mer Caspienne Françoise - Gare du Nord dit 405 Deux poubelles, ne pouvant plus se sentir, vident leur sac en attendant le passage du Camion Poubelle. Inventez leur altercation Dans une paisible rue du quartier des Batignolles, deux poubelles, lâune verte, lâautre blanche, sâinvectivaient Hou la la ! Quelle puanteur ! » attaqua la Blanche Que fais-tu ici et maintenant ? Ce nâest pas ton jour ! » riposta la Verte» Sache que câest toujours mon jour» Laisse-moi me gausser. Ne dit-on pas de toi que lâon te bourre la semaine et que lâon te sort le dimanche ? » Ne sens-tu pas cette odeur pestilentielle ? Mais câest toi ! Je ne suis pas Ă©tonnĂ©e ceci dit. Avec tous ces rebuts que le genre humain produit et dont personne ne veut. A part les rats. Pouah !» Je ne pue pas. Je ne contiens ⊠que des Ă©manations olfactives Et dâailleurs toi aussi tu empuantis de tes relents de vinasse. La vinasse et les cadavres de⊠» bafouilla la Verte Moi je sens mauvais ? Moi je sens la vinasse? Moi qui nâhĂ©berge que bouteilles de grands crĂ»s, que flacons de parfums, que verres de cristal, que bocaux de⊠» Et puis tu fais un boucan dâenfer quand⊠» Câest alors que la poubelle jaune fit son apparition. AussitĂŽt, par un incomprĂ©hensible revirement donc seules sont capables les femelles, quelle que soit leur espĂšce minĂ©rale, animale ou vĂ©gĂ©tale, nos deux protagonistes sâunirent pour se liguer contre la nouvelle venue. Regarde-la cette pimbĂȘche. Toujours aussi snob ! Ă lâen croire, elle ne sent rien ni ne fait de bruit. Inodore et insonore. Une poubelle Ă©thĂ©rĂ©e. Tu le crois ? » HĂ© lĂ ! La Jaune que fais-tu lĂ ? » lâinterpelle la Blanche Tiens lâImmondice nausĂ©abonde et La Tonitruante avinĂ©e ! » les nargua-t-elle Ne prends pas tes grands airs avec nous. Nous savons trĂšs bien que toi aussi tu es bourrĂ©e de choses pas jolies jolies » invectiva la Blanche Je fais fi de vos bassesses. Moi Je ne contiens que la grande presse, cartons de boutiquesâŠ. » Ă ce moment prĂ©cis de cette joyeuse algarade, un camion poubelle vert brillant estampillĂ© PropretĂ© de Paris apparut au coin de la rue. Le vert galant est lĂ ! Le vert galant est lĂ ! » glapit la Verte Enfin ! Il va nous dĂ©partager » piaula la Blanche Oui ! Câest cela ! Voyons laquelle il va vider » piailla la Jaune HĂ©las Le camion passa devant elles, mĂ©dusĂ©es, sans sâarrĂȘter ni mĂȘme ralentir mais prit le temps de leur crier cette phrase assassine DĂ©solĂ©e Mesdemoiselles ! Mais aux poubelles de la Rue des Dames je prĂ©fĂšre les conteneurs du Boulevard des Italiens ». Murielle Blache dit Deux poubelles ne pouvant plus se sentir, vident leur sac en attendant le passage du Camion Poubelle. Ah tiens, câest toi Blanchaille, ça faisait bien longtemps que lâon ne sâĂ©tait trouvĂ© ensemble. Remarque, tu ne mâas pas vraiment manquĂ©. Faut dire que ton patron, maĂźtre Fretin ne te mĂ©nage pas. Tu exhales un fumet rĂ©vĂ©lateur. On dirait un mĂ©lange savamment orchestrĂ© de friture, de marĂ©e, de colle, de barbeau, et jâen passe⊠Et bien, toujours aussi aimable la Canarde. Justement, je me demandais ce que tu devenais. Je constate que ton proprio est toujours aussi vachard. Parce que tu parles, tu parles de mon odeur de poiscaille. Tu as lâodorat bien sĂ©lectif as-tu seulement idĂ©e du relent que tu dĂ©gages ? JâhĂ©site entre bidoche, venaison, carne, boucan, singe⊠On se demande bien ce qui se trame dans les cuisines de ton viandard de logeur ! Et voilĂ cher pĂšlerin, le petit dialogue Ă©picĂ© que jâai surpris au hasard dâune promenade digestive burp entre deux poubelles qui avaient pourtant lâ Air » tout Ă fait anodines, si ce nâest toutes ces mouches qui vrombissaient autour dâelles sans discrimination et cette puanteur beurk assassine. Il faut dire que les pauvres petites Ă©taient relĂ©guĂ©es au fond dâune impasse oĂč personne ne pouvait avoir lâidĂ©e de venir les dĂ©livrer de leur nasse mi-saumurĂ©e, mi-tendineuse. Comment voulez-vous que le Camion Poubelle puisse les dĂ©nicher dans ce trou Ă rats. Il fallait bien quâun simple quidam comme votre serviteur, un touriste perdu dans les rues dâun quartier gargotier, se retrouve nez Ă nez beuh avec lâenvers du dĂ©corum. En tout cas, je peux le dire, cette histoire finit en queue de poisson ou en eau de boudin et câest bien normal pour une histoire sans queue ni tĂȘte Ă propos dâĂ©tats dâĂąme de deux poubelles. Par contre, je sens que je vais devenir vĂ©gĂ©tarien. Murielle PS Ă propos, jâallais oublier, aujourdâhui, nous sommes le 1er avril enfin, je crois. Liliane dit Depuis des annĂ©es, elles se retrouvaient une fois par semaine, sur le bord du trottoir et passaient la nuit ensemble. Les deux poubelles, N°6 et N°8, ne pouvaient plus se sentir et vidaient leur sac en attendant le passage du Camion Poubelle. Elles sâengueulaient ferme, ces deux-lĂ . Des bordĂ©es dâinsultes, dâinjures, de mots scabreux. Un jeu sans fin. Un jeu qui ne les amuse plus. Aujourdâhui, un air de printemps assainit lâatmosphĂšre. â Tâas changĂ© de parfum ? â Seulement de proprio ! Mais, toi N°6, tâas pas lâair de tâamĂ©liorer ! Jâose pas te lâ dire, mais ça schelingue ! â Tu tâsouviens pas, la semaine derniĂšre, y mâont ignorĂ©e. â Qui ça ? Les robots poubelles ? â Bien sĂ»r, N°8 ! Qui dâautres ? Alors tâimagines avec cette canicule, ça fermente, ça grouille lĂ -dedans. Jâen ai la nausĂ©e ! â Je te plains, ma pauvre ! Y font mal leur travail ces robots ! â SĂ»r ! Mais les bipĂšdes refusaient de faire ce sale boulot dĂ©gradant, alors les inventeurs ont créé ces tas de ferrailles et de boulons, sans une parcelle dâintelligence. â Et nous, N°6, on continue dâempester et cela me fiche le bourdon. â Si on pue, chĂšre N°8, câest la faute Ă qui, hein ? â Jâsais pas. â Des bipĂšdes, jarnicoton ! Ce sont eux qui nous balancent leurs dĂ©chets dĂ©goulinants de pourriture. â Câest ptâ ĂȘtre pas dâ leur faute ! â Mais si, N°8. Ils sont restĂ©s au stade anal, ces primates ! â Dis-moi, N°6, une poubelle propre, ça existe ? â Ma cousine, Poubelle de Table au⊠â Poubelle de Table, ça existe ? â Mais oui ! ⊠au Palais, elle me raconte que la plus impeccable, câest celle du Royaume. Mais il ne faut surtout pas soulever le couvercle, sinonâŠMais chuuuut ! Jâentends le Camion Poubelle. A jeudi ! â A jeudi N°6, tu me raconteras la suite ! françoise dit Deux poubelles, ne pouvant plus se sentir, vident leur sac en attendant le passage du Camion Poubelle ; mais elles nâavaient pas prĂ©vu la visite dâun ContrĂŽleur assermentĂ© des poubelles jaunes. Il les interpella avec sa voix sĂ©vĂšre pour savoir ce qui motivait ce dĂ©sordre. Bredouilles, elles fermĂšrent leur clapet » Le contrĂŽleur ne sâen laissa pas conter . En vĂ©rifiant leur plaque de domicile ventrale, il, sâaperçut quâelles Ă©taient toutes deux hors leur frontiĂšre ou plutĂŽt hors de leur quartier au lieu dâĂȘtre sur un trottoir des Champs ElysĂ©es, elles auraient dĂ» stationner rue de Belleville, lâune cĂŽtĂ© pair, lâautre cĂŽtĂ© impair. Elles lui rĂ©pondirent quâelles nâen avaient que faire dâĂȘtre ici ou Ă Belleville, les dĂ©chets quâelles recevaient nâavaient pas meilleure odeur sur les Champs. EnervĂ© le contrĂŽleur tĂ©lĂ©phona avec son portable et sans trop comprendre ce qui leur arrivait un camion les prit Ă bord et peu de temps aprĂšs elles se retrouvĂšrent sur les trottoirs de la rue de Belleville. Lâune grommela quâavant elle Ă©tait non pas sur le trottoir de gauche mais sur celui de droite ; visiblement lâautre nâen avait que faire. Depuis, consciencieusement elles remplissent les fonctions pour lesquelles elles ont Ă©tĂ© fabriquĂ©es. De temps en temps, celle sur le trottoir de gauche grommelle quand un sachet tombe dans son habitacle sans avoir Ă©tĂ© fermĂ© soigneusement. Michel-Denis ROBERT dit Deux poubelles ne pouvant plus se sentir vident leur sac en attendant le passage du camion poubelle. â Le voilĂ encore avec sa collerette en plastic transparent et sa marque, il sâimagine quâil fait classe ! Mais ce nâest toujours quâune poubelle. â Hum ! Quelle atmosphĂšre ici, ça sent le pauvre, dit le nouvel arrivant qui vient dâĂȘtre jetĂ© avec dĂ©goĂ»t et vulgaritĂ©. Il atterrit sur maniak et salle dâop, deux petits emballages qui sont sont allĂ©es avec la mĂȘme logique, Ă la mĂȘme Ă©cole. â A peine arrivĂ©, il critique. AtmosphĂšre toi-mĂȘme, espĂšce de grosse poub, je ne te parle pas Ă toi. Je ne cause quâĂ ma copine. Nous, au moins, on sait oĂč on va. Mais toi, regarde, avec tes froufrous, on dirait que tu vas au bal. â LâĂ©lĂ©gance, ma chĂšre ! Ce nâest pas Ă la portĂ©e dâune clodo comme toi. â Tu peux passer Ă la tĂ©lĂ©, ça nâempĂȘche pas que tu pues. Pas plus clodo que toi, tu vois bien, puisque nous sommes dans le mĂȘme sas. â Pues toi-mĂȘme. Et que disiez-vous sur moi petites pimbĂȘches ? â Tu ne mĂ©rites pas quâon parle de toi. Tu es trop gros. Tu sues dâopulence. Tu tâĂ©touffes toi-mĂȘme avec les gaz que tu dĂ©gages. Tu en te sens plus. Regarde ! Toi si Ă©lĂ©gant, tu es malpropre. Je tâaimais bien quand tu Ă©tais mince mais tu es devenu â Eh ben ! Il sâen passe des choses ici ! Dis-moi, tu sais comment on en sort ? â Quel avantage aurait-on Ă te tuyauter ? Lâautre jour, quand tu discutais avec Paul et mick, est-ce que tu nous as affranchies ? Non ! Tu finiras broyĂ©, dĂ©chirĂ©, brĂ»lĂ©, tandis que nous, on va se recycler hĂ© ! hĂ© ! â Allez ne vous faites pas revanchardes ! dit le pauvre esseulĂ© en suppliant. â De toutes façons, il est trop tard, voilĂ le camion, tu vas te faire Ă©pingler. Nous, on part sur une autre chaĂźne. Peut-ĂȘtre quâon repassera dans un documentaire Ă la tĂ©lĂ©. On parlera de toi comme dâun naufragĂ© sur un autre continent. Dâun cĂŽtĂ© les dĂ©chets propres que lâon chouchoute et de lâautre les gros sacs qui reprĂ©sentent le gaspillage quâil faut Ă©radiquer. Tchao mon gros ! ClĂ©mence dit Deux poubelles, ne pouvant plus se sentir, vident leur sac en attendant le passage du Camion Poubelle. NichĂ©e au creux du mĂ©andre, la vieille bĂątisse au toit de tuiles roses se mirait langoureusement dans les eaux claires de la riviĂšre. Elle avait connu ses heures de gloire, autrefois, mais le virage lui avait Ă©tĂ© fatal lorsque lâĂ©cole sâĂ©tait dĂ©mocratisĂ©e en ouvrant ses portes Ă tous les enfants. Chaque annĂ©e, le Proviseur hurlait comme un loup une nuit de pleine lune lorsquâil prenait connaissance de la liste des professeurs qui lui Ă©taient attribuĂ©s. Des hommes et des femmes blasĂ©s, fatiguĂ©s, qui rĂȘvaient de campagne et verts pĂąturages. Cette rentrĂ©e de septembre, un CV retient particuliĂšrement son attention tout en lui causant un choc Ă©motionnel. â Diable, la gamine pourrait ĂȘtre ma petite-fille ! Avec le public quâelle devra affronter, la question de lâautoritĂ© peut sâavĂ©rer dĂ©licate. Mais, laissons-lui sa chance, on ne sait jamais. Le MinistĂšre mâa peut-ĂȘtre fait une fleur pour ma derniĂšre rentrĂ©e ! Plus les jours passaient, plus le stress grandissait. Et puis, ce fut la rentrĂ©e. Et le stress retomba. Comme ça, tout dâun coup. La gamine, petite brune aux yeux bleus pĂ©tillants, se prĂ©senta et le charme opĂ©ra. Pas le moindre signe de jalousie chez les plus anciens. Le Proviseur se demanda sâil rĂȘvait, sâil nây avait pas anguille sous roche, sâil nâĂ©tait pas assis sur une marmite Ă pression. Mais plus les jours passaient, plus les Ă©chos en salle des professeurs renvoyaient des Ă©clats de rire, tĂ©moins dâune ambiance dynamique. Le planning se remplissait de projets innovants, crĂ©atifs, ouverts sur le monde. Un journal vit le jour sous lâimpulsion de la gamine. Surnom qui sâenvola trĂšs vite pour laisser place Ă Mademoiselle Constance », professeur de Français. Ravi et curieux Ă la fois, mais consciencieux tout de mĂȘme, le Proviseur sâempressa dâaller voir ce qui se passait dans les classes. Il commença bien sĂ»r par la classe de Mlle Constance. AprĂšs les salutations dâusage et les quelques informations courantes, le Proviseur tourna son regard vers le tableau. Sa surprise fut gĂ©ante, au point que ses lunettes dĂ©gringolĂšrent sur son veston fatiguĂ©. Une Ă©criture Ă lâanglaise, impeccable, avec des majuscules Ă boucles sophistiquĂ©esâŠun pur bonheur ! Il sâĂ©tonna cependant du contenu et questionna Mlle Constance â Sont-ce les nouvelles directives en savoir Ă©crire ? demanda-t-il dâune voix oĂč pointait un brin dâironie. â Bien sĂ»r, et par chance, lâapproche par compĂ©tences me âŠ. â Bien, bien⊠mais, que lis-je ? â Ah, câest une trouvaille ! Je propose Ă mes Ă©lĂšves des sujets qui suscitent leur⊠â Bien, bien, mais âŠĂȘtes-vous sĂ»re quâavec une telle proposition, je vous cite Deux poubelles, ne pouvant plus se sentir, vident leur sac en attendant le passage du Camion Poubelle. », ne pensez-vous pas queâŠ. â Oh, non, soyez rassurĂ©, Monsieur le Proviseur, je leur ai donnĂ© une consigne supplĂ©mentaire⊠â Laquelle, je vous prie ? â Interdiction de puiser dans un lexique Ă©voquant les dĂ©tritus en tous genres. â Diable ! Et les rĂ©sultats ont-ils Ă©tĂ© Ă la hauteur ? â Certainement, Monsieur le Proviseur, certainement. Dâailleurs, permettez-moi⊠si vous voulez prendre place et lire cette production, trĂšs originale⊠Le Proviseur dĂ©clina la proposition, mais emportant la copie dans son bureau. Il sâinstalla confortablement, une tasse de cafĂ© Ă portĂ©e de main et il commença la lecture. Lâimprimante cracha les feuilles avec une lenteur exaspĂ©rante. Liza attrapa la premiĂšre et relut rapidement â Nul de chez nul, sâexclama-t-elle dâune voix aiguĂ«. Elle crispa ses doigts, le papier crissa, tordu en boulette serrĂ©e. Le couvercle grinça en sâouvrant et claqua sĂšchement en se refermant. Le mĂȘme sort fut rĂ©servĂ© Ă la deuxiĂšme, Ă la troisiĂšme⊠â Non, non, ma vieille, tu nây es plus. ComplĂštement Ă lâouest ! LittĂ©rature de gare si pas plus basâŠjuste bonne pour la poubelleâŠquoique la poubelle ne sache pas encore lire que je sache ! Oups ! De son index gauche, Liza entortillait une longue mĂšche de cheveux tout en mĂąchouillant un chewing-gum Ă la cannelle. A intervalles rĂ©guliers, elle gonflait ses joues et soufflait une bulle quâelle laissait Ă©clater sur le bout de son nez. Lorsquâune idĂ©e lui venait, elle prenait dĂ©licatement le chewing-gum entre son pouce et son index droit et tirait, tirait, tirait, jusquâĂ ce que le fil se casse, sâĂ©crabouille sur son menton. Alors, lâidĂ©e Ă©tait rejetĂ©e. Tout Ă coup, son visage rayonna. â Mais ouiâŠ.câest sĂ»r ! Comment nây ai-je pas pensĂ© plus tĂŽt ? Liza sâassit en tailleur sur un pouf ventru, cala son ordinateur portable sur les genoux et se mit Ă taper le synopsis avec frĂ©nĂ©sie. Arial rouge Trouver le lien entre les deux protagonistes de lâhistoire. Arial vert Deux intrigues. Arial orange comment les relier. Liza respira profondĂ©ment et se lança. Arial noir, italique. Dans le vieux studio dâenregistrement, le producteur en costume de lin blanc hurlait sur la petite chanteuse effarouchĂ©e â Non, non, pĂ©titeâŠtou ne peux pas chanter la pou », jĂ© tĂ© lâai dĂ©jĂ rĂ©pĂ©tĂ© plou de mille fois ! Câest la plou » Et la jeune chanteuse, reprit, les larmes aux yeux â CĂ© soir, jĂ© serai la pou-belle pour aller danser, la la lala⊠â Non, non⊠reprit le producteur en gesticulant. Mais il avait beau hurler, la chanteuse Ă©tait tenace. Le 45 tours sortit et ⊠Et ????? marmonna Liza, lĂąchĂ©e par son imagination. Elle ne se dĂ©couragea pas et commença le second rĂ©cit. Arial bleu, italique. Une fois de plus, la Fenice renaissait de ses cendres. Sur scĂšne, une cantatrice Ă quelques lieues de la cĂ©lĂ©britĂ© rĂ©pĂ©tait â Ah, je ris de me voir piĂč belle en ce miroirâŠ. â No, no e noâŠ. Pas piĂč » mais plus » se lamenta le maestro Mais la cantatrice tint bon, le maestro cĂ©da et lâopĂ©ra fit un malheur ! â Bon sang, comment relier tout cela, songea Liza. Comment ? Elle mĂąchouillait, recherchant dĂ©sespĂ©rĂ©ment le bon scĂ©nario. Et puis, et puis, â EurĂȘka ! Arial orange. Un vieux mĂ©lomane vient de rejoindre Eutherpe sur le mont PiĂ©ra, prĂšs de lâOlympe. Ses deux hĂ©ritiers vident la maison et ils trouvent chacun une enveloppe contenant un disque La plus belle pour aller danser » et Faust » de Charles Gounod. Leur accordant peu dâintĂ©rĂȘt, lâun jeta la pochette dans la poubelle jaune, lâautre dans la poubelle verte. Câest alors que les deux chanteuses se mirent Ă vider leur sac. Mais pas nâimporte quel sac. Un Dior pour lâune, un Chanel pour lâautre. Les deux ayant Ă©chappĂ© Ă la destruction des contre-façons. » » Le Proviseur tendit la main. Son cafĂ© Ă©tait glacĂ© et le soleil baissait sur lâhorizon. â Elle promet, cette petite, elle promet, elle ose mĂȘme braver la consigneâŠdit-il songeurâŠ. © ClĂ©mence. â Ah ! Te voilĂ , toi. On te sent arriver Ă des kilomĂštres. Tu vis dans une poissonnerie, ma parole ! â Je vois que Miss monde est de bonne humeur, ce soir. On nâa encore rien mangĂ© aujourdâhui ? â Pff ! Je ne mâempiffre pas comme toi, Miss immondice !!! â Madame est sĂ©lective, câest vrai. Moderne, Ă©co-responsable⊠et le ventre vide ! Câest par nostalgie que tu as le verbe fĂ©tide ? Je ne savais pas que câĂ©tait dans la poubelle aigrie que lâon jetait les mots pourris. Câest tout ce quâon te donne Ă becqueter, il faut croire. Tâhabites peut-ĂȘtre chez Bigard ? â TrĂšs drĂŽle ! On est Ă©duquĂ© chez nous. On a du goĂ»t et le respect des autres. Pas comme tes ordures de propriĂ©taires sans vergogne ! Non seulement ils tâhabillent comme un sac vulgaire mais tu empestes comme une morue pas encore dessalĂ©e. Je ne sais pas comment il fait le camion pour prendre son pied avec toi. â Il faut croire quâil aime les gros sacs, la bonne chair⊠et mon parfum. Sent ! Câest du Coco Charnel, N°19 bis de la rue dâen face⊠â Pouah ! â Et toi, quâest-ce que tâas Ă lui offrir, hein ? ⊠Rien ! Tes sacs, on dirait des gants de toilettes. Les pommes comme les poires font les beaux jours du composte. Tout ce qui pouvait emballer quelquâun chez toi avant, câest bon pour les poubelles jeunes et leur plastique. Regarde-toi, tâes grise et dĂ©fraĂźchie, le camion va faire ton affaire en une seconde, tel un coĂŻt de volatile. Tandis quâavec moi⊠mmm⊠il aime faire durer. â Câest quâun gros porc qui aime fourrer son gros pif dans des immondices comme toi. Encore heureux quâil ne me touche pas. Et dire que je passe derriĂšre toi. Jâen suis verte Ă chaque fois. â Qui sait, avec un peu de bol, on te confondra avec une poubelle bio grĂące Ă moi, haha ! â Si seulement⊠â Tiens, le voilĂ , notre cochon ! Ăa fait trois jours que jâattends ça. â Bouh !! â Salut ma Cocotte ! ⊠Tu montes ? â Et comment ! â Oh toi ! ⊠Dis mon nom ! jâaime bien quand tu dis mon nom. â Camion ! â Pouet pouet ! Mon dieu ! Pourquoi je ne suis pas une poubelle verte, moi ? Bouh !! » isa mantel dit Deux poubelles, ne pouvant plus se sentir, vident leur sac en attendant le passage du Camion Poubelle laissant choir sur le sol un monde animĂ© peu communâŠ. Un angelot bat de lâaile et tente de sâaccrocher Ă lâaurĂ©ole dâun papier gras . Deux couteaux Ă lâhumour tranchant tiennent des propos bien aiguisĂ© pour sortir de leur vague Ă lame » . Trois roues dâun vieux tricycle tournent en rond Ă la recherche dâune chambre Ă air pour sâendormir et arrĂȘter enfin de ronger leur frein. Quatre tĂȘtes de sardines rigolent comme des morues devant des rĂ©cipients rouillĂ©s qui nâont comme rĂ©partie de dire arrĂȘte » dans lâespoir de les mettre l en boĂźte. Cinq flacons de canard wc matent avec envie la folie pĂ©tillante dâune cannette de Perrier dĂ©foncĂ©e. Six scies musicales jalousent et grincent des dents sur la courbure trop sensuelle dâune clĂ© de sol allongĂ©e sur le do » Sept nains de jardin chagrinent de mĂ©lancolie devant un trognon de pomme et retrouvent le sourire face Ă emballage de gĂąteaux prince . Huit soutiens gorge se retrouvent au 36 Ăšme dessous faute dâavoir perdu leur bonnet Ă lâentrĂ©e de lâhiver. NeufâŠheuâŠLe neuf nâa pas sa place dans ce petit monde dâusĂ©s bien agitĂ©s ! Lorsquâen fin le camion poubelle arriva, une petite brise poĂ©tique se leva emmenant avec elle la fraĂźcheur dâun vent dâair âŠĂ la prĂ©vert ! karabadjakian dit Deux poubelles, ne pouvant plus se sentir, vident leur sac en attendant le passage du camion poubelle. â Il est 20h00 et je suis Ă lâextĂ©rieur depuis 1h00 et jâai froid â Froid, mais câest une plaisanterie, faut croire que tes propriĂ©taires se chauffent trop Ă lâintĂ©rieur, pour moi il fait bon ce soir â Ecoute chez moi mes propriĂ©taires sont riches et ils se chauffent bien ils ne lĂ©sinent pas sur la consommation de gaz et câest trĂšs bien comme ça â La preuve câest que trop chauffer nuit Ă la santĂ© tu vois, tu vas attraper froid. â Non mais dit. Moi jâai des matĂ©riaux nobles dans le sac, mes propriĂ©taires ont les moyens de jeter des dĂ©chets de valeurs je ne te permets pas de porter un quelconque jugement de valeur sur lâĂ©tat de ma santĂ© â Nâimporte comment câest pareil on va finir au mĂȘme endroit dans lâincinĂ©rateur â Peut ĂȘtre mais moi je coute plus cher que toi â Oui mais au bout câest la mĂȘme chose on va cramer ensemble â Non parce que moi tu vois, jâai de la valeur, alors que toi tu ne vaux rien tu es un vrai dĂ©chet et mĂȘme si lâon finit ensemble je serais toujours au-dessus de toi â Du calme sâil te plait tu devrais respecter un peu plus ton voisin, tu sais la roue tourne pour tout le monde â Et puis tu pues, vraiment vivement que tu dĂ©mĂ©nage, on mâa dit que tes propriĂ©taires avaient mis en vente leur maison. â Oui et alors peut ĂȘtre que le suivant te causera les mĂȘme dĂ©sagrĂ©ments, tu sais ce nâest pas parce quâon est riche que lâon ne sent pas mauvais, dâailleurs pour moi tu pues aussi. â Alors ça câest un comble moi je pue, alors quâil a des effluves qui sâĂ©chappent dâun flacon de parfum Chanel N° 5 que mâa propriĂ©taire viens de jeter. â Ben voilĂ câest le mĂ©lange qui crĂ©e cette Ă©norme discordance des effluvent olfactives et qui donne ce rĂ©sultat â Tu parles bien pour un sac de dĂ©chet qui ne vaut rien, je suis scotchĂ©. â Tu sais tu peux dire ce que tu veux, tu peux raconter les sornettes que tu veux, moi je sais dâoĂč je viens et je sais oĂč je vais. Un bruit strident coupe leur conversation le camion benne arrive les boueux dans une sorte de ballet organisĂ© se prĂ©cipitent sur eux et les envois valdinguer Ă lâarriĂšre de la benne, la plaque se mets en mouvement et les deux sacs finissent Ă©crabouiller avec les autres. La moralitĂ© de cette histoire câest Que tu sentes bon ou que tu sentes mauvais, que tu sois une poubelle de riche ou une poubelle de pauvre, que tu te crois supĂ©rieur ou que tu prĂŽnes lâhumilitĂ© tu finiras forcĂ©ment dans lâincinĂ©rateur. Durand dit Câest lâhistoire dâune poubelle jaune et dâune poubelle grise qui sâen vont Ă lâenterrement dâune poubelle verte. Elles ont le capot bien poussiĂ©reux. Elles sâen vont par un triste soir dâhiver, mĂȘme quâil ya un sale brouillard. HĂ©las, quand elles arrivent, câest dĂ©jĂ 2050. Les feuilles qui Ă©taient mortes le sont restĂ©es. Et les deux poubelles sont trĂšs dĂ©pitĂ©es. Mais voilĂ la centrale nuclĂ©aire qui leur dit Pas la peine de vous asseoir, ya pu dâbiĂšre ! Prenez, si ça vous chante lâautavion pour Tataouine, il partira ce soir, vous verrez la noirceur du pays. Nâoubliez pas le deuil, câest elle qui Milady, les histoires de grands cercueils, câest leur vie, câest leur vie ». Alors toutes les bĂȘtes, les arbres et les plantes finissent de crever Ă tue-tĂȘte la vraie chanson marrante, la chanson de lâĂ©tait. Et les deux poubelles sâen retournent chez elles. Comme elles ont beaucoup bu la tasse, elles coulent au coin du fond de la mer. Et la lune, dans le ciel, se marre. MoralitĂ© Yen a pas ! Laurence Noyer dit Ăa sent la feuille morte ça et son enterrement Bravo durand dit La rĂ©fĂ©rence Ă©tait Ă©videmment choisi. Le dĂ©veloppement pessimiste est venu comme cela, au vu de mes impressions et du temps nuclĂ©aire qui je lâespĂšre ne nous submergera pas toustoutes!! Bonne semaine! Blackrain dit Je vois quâil y a du rugby aujourdâhuiâŠJâattend la transformation. Beryl Dey Hemm dit Lucky Luke pouvait ĂȘtre content. Il avait fait du bon boulot. Il regardait se tortiller les quatre sacs poubelles sur la charrette quâil escortait. Se tortiller et vocifĂ©rer. Et il rigolait, Lucky Luke. MĂȘme les chevaux de lâattelage se marraient tellement quâils avaient du mal Ă marcher droit. Quant Ă Jolly Jumper, il en avait le hoquet. Le seul Ă rester Ă©tranger Ă cette ambiance joyeuse, câĂ©tait Rantanplan, quâil fallait constamment surveiller pour quâil nâaille pas casser de ses dents un des liens serrĂ©s fermant les sacs. Il tournait autour de lâattelage, interloquĂ©, reniflait avec application, espĂ©rait peut-ĂȘtre un tas dâos juteux ou un matou Ă mater. La seconde hypothĂšse pouvait paraĂźtre plus vraisemblable, mĂȘme Ă cet imbĂ©cile de chien, tant les sacs semblaient pris dâune danse de Saint Guy. Surtout deux dâentre eux. Le plus gros avait en fait bien du mal Ă se protĂ©ger des bourrades continues que lui distribuait le plus petit, assaisonnĂ©es dâinjures rendues inaudibles par la paroi souple, mais quâon devinait salĂ©es. Il essayait dâĂ©viter les coups, en aveugle, et geignait par moment. Se faisant il prenait appui sur les deux intermĂ©diaires, rĂ©duits au rĂŽle de tampons, qui se contentaient de rĂąler mais encaissaient, rĂ©signĂ©s depuis le temps que la joute durait. Ah oui ! une drĂŽle dâĂ©quipĂ©e parvenait en vue de Nothing Gulch, but ultime de son voyage ! AprĂšs leur dernier coup ratĂ© Ă la banque Rockfield and Co, au cours duquel Averell avait fait un caprice, en plein vidage de coffre avec prise dâotages, parce quâil avait oubliĂ© sur la table de la cuisine une part de tarte Ă lâabricot prĂ©parĂ©e pour son goĂ»ter par Ma, et soigneusement emballĂ©e dans un petit sac. Et il tenait absolument Ă retourner le chercher !⊠Le temps de parlementer, Jack sâĂ©tait perdu dans le compte des billets, Joe avait lĂąchĂ© lâotage pour taper sur Averell, et William abandonnĂ© sa surveillance Ă lâentrĂ©e pour sâenquĂ©rir de ce qui se passait Ă lâintĂ©rieur. Lâotage libĂ©rĂ© sâĂ©tait empressĂ© de prĂ©venir la police qui, hilare, avait cueilli les bandits en pleine dispute. Leur hargne Ă©tait telle quâon les avait ficelĂ©s comme des saucissons avant de les emballer dans des sacs poubelle, destinĂ©s aux dĂ©chets non recyclables, en guise de camisole de force. Câest dans cet accoutrement que cet Ă©trange Ă©quipĂ©e voyageait. Pour ce genre dâordures, pas de tri nĂ©cessaire. Une destination commune les attendait, la prison. Quand le convoi franchit le panneau dâentrĂ©e de la ville, un comitĂ© dâaccueil, qui rassemblait toute la population, poussa des hourra ! ». Et une fanfare se mit Ă claironner. Jamais, assurĂ©ment, on nâavait rĂ©servĂ© un tel accueil Ă un camion poubelle ! Blackrain dit â Oh miroir, mon beau miroir, dis-moi que je suis la poubelle, la poubelle pour aller danser. Minaude DĂ©sirĂ©e en se mirant sur le rĂ©flecteur de sortie de parking. â Pff ! Ca ne risque pas ! Tu tâhabilles comme un sac et ta veste nâest quâune pelure mitĂ©e. Siffle LucrĂšce en jetant un coup dâĆil mĂ©prisant sur sa voisine immobile. â D Moi jâmen fous. DĂ©dĂ© Tritu mâemmĂšne manger des frites chez EugĂšne⊠â L âŠoui le fameux EugĂšne Poubelle qui avec ses plats prĂ©-faits te donne soi-disant la peau lisse. Une belle fumisterie. Laisse-moi rire. Ah ! Ah ! Ah ! â D Tu nâes que jalousie. Une mouche Ă Rabier qui se shoote aux drogues stores. Une mouche Ă MâŠ. qui se dĂ©verse et se vautre avec Ben et ses ordures de skinhead. Un beau jour je passerai Ă la javel la croix gammĂ©e qui te sert de collier. â L Ferme-la ! Tu vas ouvrir encore plus grands tes deux yeux ronds lorsque Ben viendra me chercher avec son camion. â D Mais ferme ton couvercle. Il est jaune comme le rire que tu vas arborer lorsque, comme dâhabitude, il te renversera et puis il te remettra sur le trottoir. â L Pfff ! Tu te prends pour une princesse parce tu nâacceptes que des verres de ceux qui te nourrissent et que lâon vient te chercher avec de prĂ©tendus Ă©gards. â D Oui madame. Moi on me soulĂšve dĂ©licatement. Je mâenvole dans les airs puis on me soulage de mon exĂ©dent de poid avant de me reposer Ă terre tout aussi dĂ©licatement. â L Ca va. La ramĂšne pas. Tu prendra de la bouteille comme les autres. Les vers te mangeront le bois bien avant que je ne sois recyclĂ©. â D Mais tais-toi donc, voila le concierge qui nous ramĂšne ViolĂšne avec sa casquette verte qui brandigole. Elle est encore chargĂ©e jusquâĂ la gueule. Souris verte dit Bien ficelĂ© ce dialogue⊠Et pas triste !!! đ Grumpy dit Comme chaque petit matin, Ă la mĂȘme aube, le camion arrive du bout de la rue. Mamadou et Zadig, accrochĂ©s Ă lâarriĂšre, en sautent prestement, ils sont jeunes, ils sont contents dâavoir dĂ©crochĂ© ce job mĂȘme sachant en toute connaissance de cause » comme on leur avait dit Ă lâembauche, que ce serait un sale boulot. La poubelle A et la poubelle B se tiennent prĂȘtes, au garde-Ă -vous au bord du trottoir. Elles aiment bien ce moment oĂč ces deux beaux jeunes vigoureux et toujours rigolards les roulent, les suspendent, appuient sur le bouton. Et Houp ! Câest la grande bascule hydraulique qui leur vidange les entrailles, Ă la renverse, le cul en lâair, leur façon Ă elles de prendre leur pied. Comme les autres en somme ? Les voilĂ soulagĂ©es jusquâau lendemain matin, enfin, ça câĂ©tait avant⊠Parce que ce matin Mamadou et Zadig les ont carrĂ©ment engueulĂ©es eh, les deux cochonnes, va falloir changer ça vite fait, on nâen peut plus nous, vous empestez, tout le quartier se plaint, on vous renifle jusquâau carrefour ! Encore un peu et câest nous quâon accuse ! » Mortes de honte, humiliĂ©es, et surtout ces deux jeunes, ils vont plus vouloir les envoyer en lâair ⊠â Ma pauvre, jâosais pas te le dire mais câest vrai, ce que tu pues ! â Et toi alors, tu pues pas peut-ĂȘtre ? La vache ! La mĂȘme odeur que moi. Moi non plus je peux plus te sentir. â Quand mĂȘme câest pas normal, ça devrait pas, le gardien nous tient propres, on passe au jet tous les matins avant de nous ramener dans la cour. â Depuis une semaine, câest pareil, le soir ça va, et puis câest lĂ que ça se passe, Ă la nuit noire. â Tu crois ? â Ah oui, je suis sĂ»re, je lâai vue, et pas quâune fois. â Tu lâas vue ? Qui ça ? â Une vieille dame, frisotĂ©e, le regard globuleux, fixe, elle me fout la trouille quand elle sâapproche. Elle arrive en tirant son caddie et crois-moi, elle fait vite, elle en met du nerf pour dĂ©verser ses paquets, un coup chez toi, un coup chez moi. Elle se tire en vitesse et Ă partir de lĂ , on pue. â Oh, Oh ! Ăa me dit quelque chose ça. Il y a deux jours, je suis tombĂ©e sur la page faits-divers dâun journal gratuit quâon venait de me jeter. On y parlait dâun Mr. Bricolo qui avait vu son rayon sacs poub et scotch dâemballage complĂštement pillĂ©, une vraie razzia, parait quâil manquait mĂȘme une disqueuse ⊠Nadine de Bernardy dit Deux poubelles ne pouvant plus se sentir, vident leur sac en attendant le passage du camion poubelle. Inventez leur altercation. Leur contentieux ne datait pas dâhier,mais du moment oĂč lâon avait instaurĂ© le tri sĂ©lectif. Du jour au lendemain le gros container recevant placidement le tout venant sans faire de maniĂšres,fut remplacĂ© par deux demoiselles coiffĂ©es lâune de vert sapin,lâautre de jaune canari. DâemblĂ©e cette diffĂ©rence les froissĂąt. Vert sapin se vit attribuer la sale besogne des dĂ©chets malodorants dans de sinistres sacs noirs,tandis que la blondinette se voyait dĂ©poser dans des sacs jaunes et gratuits,des objets relativement propres et lĂ©gers. Elle commença Ă prendre de grands airs,Ă se boucher le couvercle lorsquâon ouvrait celui de sa voisine dont elle dĂ©plorait la promiscuitĂ© dans le mĂȘme local dit Ă poubelles ». Vert sapin Ă©tait un peu blessĂ©e de ce snobisme, mais elle se consolait en se disant quâelle avait plus de visites que sa voisine,on lâouvrait et la fermait plusieurs fois par jour,elle voyait des visages diffĂ©rents se diriger vers sa personne. Avec le temps,elle arrivait Ă deviner ce que contenait les sacs grĂące Ă son odorat trĂšs dĂ©veloppĂ©. Cependant une jalousie sâinstalla,chacune se mit Ă surveiller sa comparse,Ă critiquer certains petits dĂ©tails comme dans tout couple qui se cĂŽtoie Ă©troitement. Mercredi,câĂ©tait le jour du ramassage des depuis la veille sur le trottoir, elles attendaient. La poubelle mĂ©nagĂšre dĂ©bordait,un nouveau sac vint sâĂ©ventrer sur son chef ,Ă©claboussant le couvercle jaune dâun tas dâhorreurs malodorantes qui lui mirent le coeur au bord des lĂšvres. OutrĂ©e,incapable de se dĂ©barrasser de ces immondices,elle laissa Ă©clater sa colĂšre » HĂ© bien,vous ĂȘtes contente,me voilĂ descendue Ă votre niveau avec ces restes de pizza et cette crĂšme au chocolat qui me dĂ©goulinent sur les flancs! Quelle honte,je suis dĂ©shonorĂ©e par vos rĂ©gurgitations. Madame vert ,indignĂ©e dâune telle mauvaise foi,sâĂ©cria â Madame la pĂ©ronnelle vous croyez que je suis responsable de ce qui se passe? Ce nâest pas moi qui jette les sacs Ă la volĂ©e avec moi cet endroit serait un cloaque immonde. Je ne sais pas ce qui me retient de vous envoyer encore quelques restes regardez celle lĂ ,elle dĂ©pose carrĂ©ment son sac par terre Ă la portĂ©e du premier chien venu qui se fera un plaisir de lâĂ©ventrer. La blondinette,un peu gĂȘnĂ©e de son esclandre injuste lui rĂ©pondit â Oui oui,vous avez raison,vous nây ĂȘtes pour rien mais mettez vous Ă ma pue,câest avec impatience que lâon vienne nous laver. Vert Sapin soupira â A quoi bon nous quereller,nous sommes logĂ©es Ă la mĂȘme enseigne,Ă la merci de ces gens qui nous mĂ©prisent,nous remplissent de nâimporte quoi en dĂ©pit du bon sens parfois, tout en fronçant le nez et soulevant nos couvercles du bout des doigts avant de le laisser retomber avec fracas. â Oui ma chĂšre,câest notre lot, dit sa voisine. Mais maintenant y en a marre!Si nous prenions la poudre dâescampette dĂšs que nous serons propres? Ces roulettes peuvent nous mener font en faire une tĂȘte les pollueurs! â Chiche! dit vert sapin en Ă©clatant de rire. Beryl Dey Hemm dit Jâaime bien ! En poussant encore un peu plus lâidĂ©e on en ferait une fable ! Camomille dit Deux poubelles, ne pouvant plus se sentir, vident leur sac en attendant le passage du Camion Poubelle. â tu pues ! â tâes pas belle ! â sors de mon espace et arrĂȘte de me piquer mes dĂ©chets ! â mais tâes culottĂ©e, câest toi qui me prend les miens⊠tu respectes rienâŠle tri !⊠t en a pas entendu parlĂ© ? EspĂšce dâIncivique ! Le clochard rĂ©veillĂ© par ces cris se demande sâil est toujours sous lâeffet de la piquette ingurgitĂ©e la veille. Et ça continue â DĂ©gage je te disâŠ.. â DĂ©gage toi-mĂȘmeâŠ..voleuse Non, le clochard ne rĂȘve pas. Deux poubelles sont en train de se crĂȘper le chignon. Mais elles sont folles ? Pense-il et de leur crier -OhĂ© les BellesâŠvous pouvez pas arrĂȘter ce boucan. Câest pas des maniĂšres ça voyonsâŠ.. Mais les deux poubelles de plus en plus hystĂ©riques en viennent aux couverclesâŠ.et je te pousse et je te bouscule et je te renverse. Bref leur contenu respectif sâĂ©tale sur le trottoir, Leurs couvercles jaune et vert ont voltigĂ©, le clochard est ahuri. Bien que vides, elles continuent Ă se disputer et Ă se battre, Le camion poubelle arrive. Il stoppe devant ce dĂ©sordre malodorant, LâemployĂ© municipal Ă©value les dĂ©gĂąts. Il empoigne les deux poubelles vides cabossĂ©es et les jette dans le camion qui les broie aussitĂŽt sans quâelles aient eut le temps de souffrir comme on dit. Alors⊠le clochard salue respectueusement le camion qui sâĂ©loigne et lance Belle mort pour des poubelles en colĂšre» ! LABROSSE dit Deux poubelles, ne pouvant plus se sentir, vident leur sac en attendant le passage du Camion Poubelle. Lâhumain ressemble Ă©trangement aux poubelles, il ouvre sa grande gueule avant de la fermer dĂ©finitivement »⊠auteur inconnu Nous sommes lundi matin, dĂ©jĂ quarante-huit heures que les deux protagonistes se chevauchent, enfermĂ©s Ă leur insu dans la cage dâescalier de Madame Germaine. La cage dâescalier de madame Germaine, câest un peu le panthĂ©on des poubelles, une cage bien entretenue, juste en pĂ©riphĂ©rie du petit hall dâaccueil. Le local est entretenu avec soin, lavĂ© Ă grande eaux trois fois par semaine. Un petit diffuseur Ă la lavande Ă©met une brise de senteur provençale Ă chaque ouverture de la porte. Un clochard ou un migrant pourrait y Ă©lire domicile⊠Mais germaine veille au grain, la puanteur ne doit pas envahir le moindre interstice de lâimmeuble. Ici rĂ©side de nobles gens, de la haute couture, une assemblĂ©e de notaires et courtiers financiers de grande renommĂ©e⊠Le noble Ă©difice affectĂ© aux dĂ©tritus doit ĂȘtre Ă la hauteur des locataires, un tantinet fourbe avec une façade dorĂ©e comme une lĂ©gion dâhonneur. Toujours est-il que malgrĂ© la peine que se donne Germaine pour camoufler les odeurs les relents putrides qui Ă©manent du charmant office sont vraiment insupportables. Deux jours quâelle jette des seaux de copeaux, du papier journal, trois bouteilles de javel et mĂȘme une moitiĂ© de son brumisateur dâeau de Cologne. Mais bordel ! hurle Germaine. Quâest-ce quâils ont foutu dans ces poubelles ? A lâintĂ©rieur du parloir, les deux protagonistes se marrent, Ă sâen Ă©clater la panse, Ă en dĂ©gueuler leur contenant⊠Se cĂŽtoie ici, enfermĂ© dans la pĂ©nombre, une poubelle de couleur verte, que dis-je ? Câest un sachet recyclable maquillĂ© dâune lĂ©gĂšre touche de jaune aux extrĂ©mitĂ©s et tout juste fermĂ© par un joli nĆud rose bonbon. On pourrait le confondre avec un joli oreiller de plume fraichement amidonnĂ© tant la texture est souple. Le second sac est plus classique mais nĂ©anmoins de belle facture, un veston noir et brillant comme lâĂ©bĂšne, camouflant avec habiletĂ© une lĂ©gĂšre bedaine. Au sommet de son costume repose un joli nĆud papillon blanc crĂšme qui lui donne un air charmant. VoilĂ deux jours que les deux comparses, un homme et une femme bien Ă©videmment, tiennent conciliabule ou peut-ĂȘtre mĂȘme une relation charnelle. Et oui tout arrive dans la vie, deux sacs poubelles en pleine parade nuptiale ! Est-ce la raison pour laquelle Madame Germaine semble irritĂ©e ? Nâa-t-elle jamais Ă©prouvĂ©e ou plutĂŽt ressentit les foudres olfactives de lâamour ? Et pourtant cela avait mal commencĂ© comme toute les histoires dâamour, une rencontre plutĂŽt incongrue, Monsieur NĆud de Papillon sâĂ©tait jetĂ© comme un malotru sur Madame Recyclable. AprĂšs mille excuses, le rustre avait su expliquĂ© Ă madame quâon lâavait forcĂ©, poussĂ©, violentĂ© sans mĂ©nagement et quâil avait honte de lâavoir abordĂ© dâune telle façon. Madame Recyclable malgrĂ© ses rĂ©ticences de classe avait nĂ©anmoins acceptĂ© ses chastes excuses. Et puis il fallait bien vivre, enfin ! Une semaine quâils acceptaient tous les rebus du monde dans leurs ventres. Des actes de dĂ©cĂšs mĂ©langĂ©s avec des crottes de nez notariales pour lâun, des contrats financiers accouplĂ©s avec de viles lingettes hygiĂ©niques pour lâautre. Sans compter les morceaux de fromage, les peaux de bananes, les prĂ©servatifs usagĂ©s, les mĂ©gots de marque Monte Cristo et autres dĂ©chets dont je vous fais grĂące⊠AprĂšs avoir tentĂ© de glisser sur le cĂŽtĂ©, sans rĂ©sultat, Madame Recyclable avait acceptĂ© son sort ! Peut-ĂȘtre mĂȘme lâavait-elle secrĂštement dĂ©sirĂ©e ? Ainsi aprĂšs des palabres grandiloquentes sur le recyclage, la mĂ©thanisation, le tri, lâĂ©conomie des sacs poubelles, le cours de la bourse ⊠et bien dâautres sujets casse couille ⊠lâun et lâautre en Ă©taient arrivĂ©s au mĂȘme constat ils leurs restaient quarante-huit heures Ă vivre avant dâĂȘtre broyer dĂ©finitivement. Alors quitte Ă crever autant baiser une derniĂšre fois confia la belle ! Et puis il fallait voir dans ce destin une belle opportunitĂ©, car comment voulez-vous sĂ©duire une poubelle sans pouvoir vous dĂ©placer et sans avoir de phĂ©romones attrayantes pour attirer un quelconque insecte pollinisateur. Aussi dĂ©cidĂšrent-ils de concert de faire lâamour sans rĂ©pit pendant les quarante-huit heures restantes. Evidemment Ă vouloir autant sâĂ©panouir, les sacs se dĂ©chiraient Ă chaque nouvelle position un peu scabreuse, Ă©rotique serait certes exagĂ©rĂ© pour le cas prĂ©sent. Ainsi, rĂ©sulte lâodeur que vous connaissez enfin celle que Madame Germaine tente vainement de rĂ©primer⊠Souris verte dit đ LA TRILOGIE Le pousse-toi de lĂ que je mây mette⊠A commencĂ© dĂšs la construction de notre local pourtant bien placĂ© juste derriĂšre la loge de la gardienne. Conscientes de notre importance puisque notre habitacle est, tel un coffre-fort, fermĂ© Ă clĂ© et confiĂ© aux bons soins de la concierge. Tous les matins tĂŽt, elle nous douche au jet jusquâĂ ce nous sentions le propre. Nous formons un clans et sommes devenues des copines insĂ©parables. PoignĂ©es contre poignĂ©es nous nous soutenons fiĂšres de notre fonction capitale nous sommes indispensables. Tant et si bien que, hĂ©las pour nous, les Ă©diles se sont penchĂ©s sur notre importance et ont perfectionnĂ© le tri Ă ce moment lĂ que ça câest gĂątĂ©. Ă trop bien faire ça créé des embrouilles et celle-lĂ , si je peux dire, fĂ»t de taille !! En effet, quâest ce quâon nâa pas vu arriver un jour une poubelle verte !vous le croyez ça ? Et devinez pourquoi ? Pour les feuilles et les branches.. mĂȘme copines des parkings en ont eu!!! Allez allez les filles, faites de la place dit la bignole. On eĂ»t beau se serrer les couvercles pour inclure la nouvelle, rien nây fit, et câest la pauvre doyenne, la grise qui en fit les Frais et sortit. Elle gĂ©mit avec mes bonnes odeurs ils vont me bousculer tous ces tripatouillards de chats.. Ăa nâa pas loupĂ©, les matous sâen sont donnĂ© Ă cĆur joie⊠Lâont renversĂ©e, dĂ©vastĂ©e et la pauvre a dĂ©gobillĂšâ ses sacs percĂ©s qui se sont rĂ©pandus sur le pavé⊠Par le tĂ©lĂ©phone Ă rats ils se sont donnĂ©s le mots et en ont aussi joyeusement profitĂ©. On peut dire quâil y avait de lâanimation dans le bourg. Les Ă©boueurs ont protestĂ©, se sont mis en grĂšve considĂ©rant quâil ne relevait pas de leur fonction de ramasser les restes des chats-chien-rats.. Les gens nous ont maudites et affichĂ© leur mĂ©pris tournant ostensiblement la tĂȘte pour ne pas nous regarder. Entre nous aussi la zizanie sâest installĂ©e⊠Comprenez-vous, on sâen voulait, on aurait dĂ» tirer Ă la courte paille⊠Ăa commençait Ă sentir le roussi⊠Je ne le dirais pas au propre hĂ©las mais pas au figurĂ© non plus car, pour ne pas en entasser davantage les gens ont brĂ»lĂ© leurs dĂ©chets⊠Nous voilĂ bien sâest dĂ©moralisĂ©e la concierge en se tapant les mains sur les cuisses⊠Maintenant, ils vont me foutre le feu⊠Ils lâont mis, par reprĂ©sailles dans notre local⊠Nous fondĂźmes des larmes de dĂ©chets mais, de lĂ oĂč on est, au paradis des poubelles on a bien vu quâil y a encore et toujours plus de dĂ©tritus.đ LURON'OURS dit đč SAINT LĂ, PATRON DES POUBELLES ? Le maire de Saint LĂŽ, constatant lâincivisme de ses administrĂ©s a fait installer des camĂ©ras devant les containers. Les auteurs de bris de verre, de dĂ©charge sauvage, de malpropretĂ© dĂ©libĂ©rĂ©e seront sanctionnĂ©s. -Quâen penses-tu demande la poubelle Ă sa voisine ? â moi je panse, jâengloutis, mais jâaime pas quâon vienne me fouiller sans vergogne. Câest bas, câest vil. -tu lâas dit bouffie! Encore que, autre fois, mais je te parle dâil y a bien longtemps, les chiffonniers du clair de lune venaient avec leur crochet. Des pros, ceux-lĂ , ils faisaient dans la dentelle. Bien des vases quâils ont restaurĂ©s sont dans les musĂ©es. Tiens, une fois, ils ont trouvĂ© un violon eh bien le petit il a le conservatoire ⊠En troisiĂšme cycle. -pas plus tard quâhier, y en a un quâa rĂ©cupĂ©rĂ© une roue de vĂ©lo, crois-tu que sa fille finira acrobate Ă MĂ©drano? -bon, on cause, on cause, avec tous ces emballages. On nâa pas grand chose Ă becqueter! -encore faut pas se plaindre, on voit du monde les Ă©boueurs sont de beaux gars et ils me plaisent. Jâen viderais bien une avec eux⊠Une chopine ! Banane ! Mais ils veulent nous connecter, tout sera automatisĂ©. Par Saint LĂŽ, je ne sais pas ce quâon va devenir !đč OphĂ©lie E. dit Aujourdâhui je vais vous rapporter lâhistoire que mâa racontĂ©e mon amie Fanny. La rue sâĂ©veillait en ce matin du joli mois de mai lorsquâune ribambelle de canettes de soda atterrirent avec fracas dans Lajaune ». â Nom dâun chien ! hurla-t-elle. â Quoi ! quâest-ce qui se passe encore sâĂ©cria Laverte » toute tourneboulĂ©e. Faut pas ĂȘtre cardiaque. Tâes toujours en train de rouspĂ©ter. â Ben quoi ! Pas moyen de dormir tranquille. Je faisais un rĂȘve merveilleux oĂč jâĂ©tais seule dans un pavillon de campagne joli tout plein. Le rĂȘve quoi ! â Jâen ai ma claque de vivre Ă tes cĂŽtĂ©s depuis leur fichue idĂ©e du tri sĂ©lectif. Quâest-ce que jâĂ©tais pĂ©narde avant, sâapitoya Laverte ». â Figure- toi que câest rĂ©ciproque. Jâai mis trois heures Ă mâendormir avec toutes ces mouches dansant la farandole autour de toi. Et je ne te parle mĂȘme pas de ton odeur. Tu pues Ă cent mĂštres Ă la ronde ma pauvre vieille ! â ModĂšre tes paroles, sâil te plaĂźt. Tu me dois le respect et ce nâest pas ma faute si je suis lĂ Ă croupir dans cette rue depuis plus de vingt ans. Crois-moi, je me languis de prendre ma retraite bien mĂ©ritĂ©e surtout depuis que lâune de mes roulettes traĂźne la patte. Elle me fait un mal de chien. â Je comprends, sâexcusa La jaune ». Mais câest invivable ici. â Câest quand mĂȘme pas ma faute si madame Journal du quartier » a jetĂ© les entrailles de la carpe que son mari a pĂȘchĂ©e hier. Et vlan ! comme ça sans les mettre dans un sac. â Ouais, en plus tu parles dâun tri sĂ©lectif ! Sont vraiment pas civilisĂ©s ces bipĂšdes, se radoucit Lajaune ». Lâautre jour, le voisin dâen face mâa remplie Ă ras bord de branches de thuyas. Câest Ă se demander sâils savent lire. â Ils devraient acheter un dictionnaire, pouffa Laverte ». Ordures mĂ©nagĂšres » câest bien Ă©crit sur mon couvercle, non ! Tu te rappelles quand jâĂ©tais pleine de gravats. Quel raffut elle a fait la mĂšre Journal du quartier » ! Elle est mĂȘme allĂ©e se plaindre Ă la mairie. â Tiens voilĂ les Ă©boueurs, sâĂ©cria Lajaune ». Ouf, je vais pouvoir enfin respirer ! â Moi aussi, câest pas dommage ! sâexclama Laverte ». â Câest quoi cette puanteur ! sâĂ©gosilla Jean en traĂźnant Laverte » qui en perdit sa roulette. Manquait plus que ça, hurla-t-il. â On va la remplacer cet aprĂšs-midi, expliqua Didier. De toute façon, elle Ă©tait au bout du rouleau. â Câest la mĂšre Journal du quartier » qui va ĂȘtre contente depuis le temps quâelle squatte la mairie. Lâhistoire ne dit pas dans quelle EHPAD Laverte » a fini ses jours. iris79 dit Deux poubelles, ne pouvant plus se sentir, vident leur sac en attendant le passage du Camion Poubelle. -Et bien on sâen est encore donner Ă cĆur joie chez les bourgeois ! -Quâest-ce que tu insinues par lĂ ? -Ah ton fumet de coquilles en tout genre, de poisson Ă prix dâor, tu mâĂ©cĆures ! -Ah la jalouse, lâenvieuse, lâaigrie, la poisseuse ! Parce que je pue peut-ĂȘtre le poisson rance mais toi, tu tâes reniflĂ©e ? Tu crois peut-ĂȘtre que tu sens la rose ! -En tout cas moi, depuis que mes propriĂ©taires se sont mis au compost, jâai perdu du poids, je me sens beaucoup mieux, jâai une ligne acceptable et je transpire nettement moins ! Moins dâodeurs, moins de tout ce que tu as en excĂšs, ce qui me permet, moi, de sortir beaucoup moins souvent et de ne pas Ă avoir Ă suffoquer en Ă©tĂ©, me geler en hiver et te supporter toute lâannĂ©e ! -Et aprĂšs ça, câest moi la bourgeoise ! Ah tu ne manques pas dâair ! Dâailleurs tu pollues le mien figure-toi avec tes commentaires fielleux, tu dĂ©goulines de haine ! Regarde ce jus visqueux qui sâĂ©chappe de tes entrailles ! -Ah ça va la grosse en plastique hein ! Ah ce nâest pas demain la veille quâon va te voir disparaĂźtre ! Lâenvironnement ni moi ne te disons merci ! Il va falloir des siĂšcles pour te dĂ©grader ! Tu me pollues la vie mais ce nâest pas fini ! Quel drame ! Tu vas aussi polluer les eaux, la terre, alors que moi au moins,je suis biodĂ©gradable,mes jours sont comptĂ©s et je suis heureuse au moins dâavoir moins dâimpact sur ces beaux jardins, cette belle nature qui suffoque sous tous nos dĂ©chets⊠-Parce que tu crois que jâai eu le choix ? Tu crois que je me suis remplie comme ça toute seule ? Ah câest facile de mâaccablerâŠah câest facile. Bien plus que de raisonner ceux qui nous fabriquent et nous consomment⊠-LĂ , tu marques un pointâŠJe dois bien lâadmettreâŠĂa me fait mal Ă mes attaches fluos super solides parait-il mais je veux bien le reconnaĂźtre. -Alors que moi, elles craquent au moindre faux pasâŠcâest tout un art de me nouerâŠCombien de mes sĆurs et frĂšres ont fini perçéesâŠOn est perfectibles ! -je te le souhaite parce que pour le moment,ce nâest pas encore ça⊠-Dis-donc tu ne vas pas remettre ça hein ? -Non, non excuse-moi, on ferait mieux dâĂȘtre solidaires. De toute façon, on finira dans la mĂȘme benne, toujours aussi nombreuses, toujours aussi encombrĂ©es de choses inutiles, mĂ©langĂ©es, condamnĂ©es Ă Ă©chouer sur ou sous cette pauvre terre qui a bien du mal Ă nous porter. -Tu lâas dit ! Il paraĂźt mĂȘme que le seul qui croyait vraiment quâautre chose Ă©tait possible a jetĂ© lâĂ©ponge. -Quel dĂ©sastreâŠComment en est-on arrivĂ©s lĂ ? -Demande aux humains, ce sont eux les responsables. -Et bien je ne suis pas fĂąchĂ©e que mes liens parfois se rompent pour quâils y mettent un peu les mains ! -Pauvre dâeux ! Il paraĂźt que câest devenu le dernier moyen de survie pour certains. -Pauvre terre, quel destinâŠ? laurence noyer dit ça marche merci Laurence Noyer dit Un jour dans nos camions poubelle on trouvera des sacs poubelle et dans nos sacs poubelle on trouvera des sacs poubelle⊠Dans le sac-poubelle vert, on dĂ©chette le verre Mais que fait-on des nĂ©ons des enseignes la nuit ? Dans le sac-poubelle jaune, on dĂ©charge le plastique Mais que fait-on des poissons qui en gobent les particules ? Dans le sac-poubelle bleus, on corbeille le papier Mais que fait-on de la fumĂ©e dans lâair ? Dans le sac-poubelle rouge, on dĂ©potoire les flacons de produits dangereux Mais que fait-on des voyages en avion? Dans le sac-poubelle marron on immondice les restes de repas Mais que fait-on des fraises dĂ©gustĂ©es en hiver ? Et Quelles couleurs pour trier le faux du vrai OĂč jeter les puantes rancoeurs, Les os rongĂ©s de la mĂ©lancolie Les pelures de larmes, les miettes de bonheur ? Dans quels sacs les vies de rebut Et surtout de quelle couleur ? Couleur argent ?, quinapadodeur ? Un jour dans nos sacs poubelle on trouvera des camions poubelle. durand JEAN MARC dit Ca me plait! Laurence Noyer dit Ăa me touche Merci Jean Marc Laisser un commentaire
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a quoi ressemble les cendres d un chien