Ne laissez personne venir à vous sans qu'il vous quitte meilleur et plus heureux. » « La vie est un rêve, fais en une réalité. » « Ce qui compte ce n'est pas ce que l'on donne, mais l'amour avec lequel on donne. » « Le bonheur est quelque chose qui se multiplie quand il se divise. » « Quand la souffrance s'abat sur nos vies, il

Les citations et aphorismes sur amour L'amour est une émanation du ciel, c'est comme une partie de la substance divine. L'amour rend à la vie sa saveur, sa force et sa plénitude comme un soleil, il en dissipe les nuages, comme un baume, il en adoucit les amertumes. Quand on aime, on a le ciel au-dedans de soi, nos plus lourds fardeaux deviennent légers, nos plus grandes tribulations sont pleines de charmes. Citation de Alfred Auguste Pilavoine ; Les pensées, mélanges et poésies 1845 L'amour est un secret entre deux cœurs, un mystère entre deux âmes. Citation de Henri-Frédéric Amiel ; Journal intime, le 21 avril 1878. L'amour est une plante de printemps qui parfume tout de son espoir, même les ruines où il s'accroche. Citation de Gustave Flaubert ; Lettre à Louise Colet, le 7 octobre 1846. Quand on aime, on aime tout. Tout se voit en bleu quand on porte des lunettes bleues. L'amour comme le reste n'est qu'une façon de voir et de sentir. C'est un point de vue un peu plus élevé, un peu plus large ; on y découvre des perspectives infinies et des horizons sans bornes. Citation de Gustave Flaubert ; Lettre à Louise Colet, le 23 août 1846. L'amour, après tout, n'est qu'une curiosité supérieure, un appétit de l'inconnu qui vous pousse dans l'orage, poitrine ouverte et tête en avant. Citation de Gustave Flaubert ; Lettre à Louise Colet, le 18 septembre 1846. L'amour se compose d'un si grand nombre de sensations qu'il laissera toujours de nouvelles choses à dire. En général, on ne le connaît qu'à proportion de ce qu'il coûte au cœur. Cette idée qui, au premier instant, semble paradoxale, est, au fond, de la plus grande justesse. Lorsque l'amour est d'accord avec les convenances sociales, il conduit par une pente si rapide au bonheur, qu'à peine on peut le sentir tout entier ; puis la sainteté du mariage, réglant l'amour, le condamne à une sorte de quiétude qui, à force d'être douce et paisible, le berce et l'endort. Citation de Antoine-Jean Cassé de Saint-Prosper ; L'observateur au 19e siècle 1819 L'amour tient tant de place dans la vie d'une femme tendre, il absorbe tellement son temps et ses facultés, le charme idéal dont il l'environne est si puissant, et se répand tellement sur tout, que lorsqu'elle arrive à l'âge où il faut y renoncer, elle croit se réveiller après un long rêve, et apercevoir pour la première fois les peines et les misères de la vie. Citation de Constance de Théis ; Les pensées diverses 1835 L'amour ressemble à un torrent impétueux qui entraîne tout dans son cours rapide, mais il perd de sa force à mesure qu'il s'étend. L'amitié ressemble à un fleuve majestueux roulant ses eaux dans une riche plaine, et prenant sans cesse de nouveaux accroissements. Citation de Jean-Claude Delamétherie ; De l'homme considéré moralement 1802 L'amour est un véritable état d'ivresse, c'est un sentiment impérieux qui domine tous les autres. Citation de Jean-Claude Delamétherie ; De l'homme considéré moralement 1802 Amour ! feu dévorant qui consume l'âme, source de voluptés et de peines, fait pour le bonheur et le malheur des hommes, tu serais le souverain bien si, lorsque tu es heureux, tu pouvais subsister ! Tes charmes sont indicibles, toi seul peux remplir entièrement le cœur. Deux amants se suffisent à eux-mêmes ; le reste de l'univers n'est plus rien pour eux. Citation de Jean-Claude Delamétherie ; De l'homme considéré moralement 1802 Le vrai chrétien est la plus belle image de Dieu sur la terre, c'est la sagesse en action. Le chrétien sait tout ce qu'il faut savoir, veut tout ce qu'il doit vouloir, et peut tout ce qu'il veut. Sa puissance intellectuelle est dans sa foi, sa puissance active dans la charité, son bonheur dans l'espérance. Citation de Alfred Auguste Pilavoine ; Les pensées, mélanges et poésies 1845 Ne parlez pas d'impossibilité, l'amour n'en connait point ; il franchit les montagnes, il traverse les mers, il fend les rochers. Ardent comme la flamme, fort comme le lion, doux comme la colombe, l'amour se transforme et se multiplie pour multiplier ses bienfaits. Il ne connaît point de repos, à tous les cris de détresse il accourt ; il ne connaît point d'exceptions, il est tout à tous ; en vain la haine rugit autour de lui, en vain l'orgueil déchaîne contre lui toute sa rage ; l'amour n'entend rien, ne sent rien, il ne répond qu'à la voix intérieure qui le pousse à s'immoler. Ô prodige, ô puissance de l'amour ! Citation de Alfred Auguste Pilavoine ; Les pensées, mélanges et poésies 1845 Il y a trois amours, l'amour passion, l'amour sentiment et l'amour vertu ; heureux celui qui rachète par la pratique de ce dernier amour les folies que lui ont fait faire les deux autres ! Citation de Alfred Auguste Pilavoine ; Les pensées, mélanges et poésies 1845 L'amour est la fleur de l'âme qui doit s'effeuiller au vent pour faire place aux fruits qui mûrissent lentement. Citation de Alphonse Karr ; Clothilde 1839 L'amour, c'est un réflecteur qui s'allume en nous, et transfigure l'objet sur lequel il projette ses rayons, rehaussant formes et couleurs, bouleversant toutes proportions et mesures. Puis, la lampe s'éteint et tout rentre dans l'ordre, dans les modestes et ternes vérités de la nature. Citation de Pierre Reverdy ; Le livre de mon bord 1948 Pour allumer l'amour, une étincelle suffit à l'incendie, et le vent ne manque jamais. Citation de Charles de Bernard ; Gerfaut 1838 L'amour, quand il est pur, prête un charme aux actions les plus communes, et dans le moindre bien qu'il fasse faire, il y a comme une saveur divine, délicieuse pour l'âme qui sait la goûter. Citation de Alfred Auguste Pilavoine ; Les pensées, mélanges et poésies 1845 L'amour est une passion qui enivre et qui fait oublier tout ce qui n'est pas elle. Citation de Charles-Jean Baptiste Bonnin ; La doctrine sociale 1820 L'amour c'est le moule où l'on veut refondre tout objet poursuivi à l'image de soi. Citation de Pierre Reverdy ; Le livre de mon bord 1948 L'amour est le meilleur et le plus doux de tous les moralistes ; il modère toutes les passions, excepté celle qu'il inspire ; il corrige les vices et les travers ; il réforme le cœur. Citation de Michel Masson ; L'inévitable 1843 L'amour n'est si beau que parce qu'il est involontaire. Citation de Delphine de Girardin ; Les maximes et pensées 1855 En amour, on n'est bien profondément passionné l'un pour l'autre qu'à la suite de longues et de fréquentes brouilleries. On sait alors tout ce que l'on vaut dans la résistance comme dans la concession. Citation de Antoine-Jean Cassé de Saint-Prosper ; L'observateur au 19e siècle 1819 L'amour le plus vrai a ses ruses et ses mensonges, non pas qu'il veuille tromper, mais il devine sur le champ tout ce que le cœur lui demande ; il se mesure alors à ses besoins ou à ses faiblesses, s'y prête ou s'y refuse, et, se modifiant sans cesse, rajeunit ainsi le bonheur qu'il nous donne. Citation de Antoine-Jean Cassé de Saint-Prosper ; L'observateur au 19e siècle 1819 Presque toutes les femmes prêchent l'amour platonique, mais beaucoup d'entre elles ressemblent à ces avares fastueux qui parlent toujours de dépense sans jamais en faire. Citation de Antoine-Jean Cassé de Saint-Prosper ; L'observateur au 19e siècle 1819 L'amour est le besoin de tous, et le plaisir seulement de quelques-uns. Citation de Antoine-Jean Cassé de Saint-Prosper ; L'observateur au 19e siècle 1819
SaintMaterne: L'amour ne se partage pas, il se multiplie (Siméon Saint Materne: L'amour ne se partage pas, il se multiplie (Siméon: Il n'y a que l'amour qu'on ne puisse pas donner entièrement - au plus vous en donnez, au plus il en reste. Dès lors, comme dans Gepost door FRANKENSPORT op 01:51 . Dit e-mailen Dit bloggen! Delen op Twitter Delen op Facebook
Il n'y a rien de plus beau, plus fortque l'amour d'une mère pour son enfant19 juillet 2021 - os libre Ces dernières semaines ont été teintées de joies, d'angoisses, de souffrances, mais tout s'est effacé lorsque tu l'as vu. Lui. Celui qui sera l'Homme de ta vie, l'amour ultime, un Muller évidemment, Liam. Certaines femmes ont la chance de profiter de leur grossesse, elles ont la joie et la chance de l'innocence, pour toi, ces mois furent les plus longs de ta vie, chaque matin ton cœur était serré par l'angoisse, l'envie, le besoin de vérifier que tout se passait bien parce que cette fois, cet enfant, tu le voulais, vous le vouliez. Tu revois encore l'expression de surprise sur le visage de Caël quand il a découvert ce miracle, toi qui pensais ne jamais pouvoir avoir d'enfant, était-ce un signe de l'univers ? C'est ainsi que tu le pris et c'est pour cela que tu as juste dit oui lorsqu'il te posa cette question inattendue. Chaque nausée, chaque malaise, chacune des contractions que tu ressentais t'apportaient une dose de stress, tu n'avais aucune idée de ce qui était normal ou non, tu as pleurer, parce que c'est ce genre de moment dans sa vie où une femme a besoin de sa mère, d'être rassurée ou simplement épaulée; tu n'as plus ta mère, mais heureusement tu n'étais pas seule, la délicieuse mère de Dhan Chaffinch était la pour toi. Ancienne belle-mère pour qui tu gardes énormément de respect et d'amour, une femme qui t'a accueillie dans sa famille a bras ouverts et qui, encore aujourd'hui, t'assure d'y être encore a ta place. La solitude, au final, n'a pas été ton plus gros soucis, grossesse jumelée a celle de ton amie Isalynn Fraser, vous vous échangiez les conseils, les peurs et les insomnies les pauses pipi lors des sorties shopping aussi, tu t'estimes chanceuse d'avoir eu Lynn dans ces moments, vous vous êtes soutenues, réconfortées, félicitées pour chaque nouvelle semaine passée sans encombre. Les amis sont le sel de la vie, sans les tient qu'est-ce que tu aurais fait ? Parti à l'autre bout du monde, ou peut-être pas, mais une fois qu'il n'est plus à portée de main c'est l'impression que tu as, Hunter Murphy Fraser ne cessait de te pousser au repos, il te faisait vivre la vie dont tu rêvais par procuration, ponctuant chacune de ses interventions par une petite blague sur ton ventre proéminant, blague qui aurait valut a n'importe qui d'autre de se faire incendier, mais pas lui, Hunter c'est ton jumeau, ton âme sœur, alors tout lui est pardonné. Etonnement, tu as pu te reposer sur l'efficacité de Jolan Wauters pour faire tourner la crèche les jours où cela devenait trop difficile pour toi; tu n'étais jamais loin, mais le jeune homme s'est révélé être un garçon fiable, ponctuel et, bien qu'original et un peu trop débrailler à ton goût, il a un très bon feeling avec les enfants et les parents. Je fini juste... » tu viens de perdre les eaux, tu rigoles ?C'est probablement le moment où tout s'est accéléré, heureusement, Caël Muller était a la maison, tu donnais la touche finale dans la chambre d'enfant, énième rangement sur les étagères, tu cherches la configuration parfaite, l'harmonie qui fera que cet enfant se sentira chez lui, aimé et en sécurité, comme si une chambre pouvait faire ça, mais c'est peut-être pour t'occuper l'esprit, ne pas penser a tout ce qui pourrait mal se passer. Les contractions se rapprochent et, en effet, tu viens de perdre les eaux, it's time. Le travail a duré quelques heures, une éternité de souffrance, de larmes, de cris, d'insultes et de doigts broyés, mais finalement... soulagée, épuisée, tu as entendu le plus beau bruit de la terre, le pleur de votre fils. Quand l'infirmière a donné une claque dans le dos du nourrisson, tu as bien cru que le jeune papa allait lui rendre la pareil, mais finalement tout s'est bien passé. Elle a besoin de repos. En effet. On t'emmène discrètement, laissant le bébé en compagnie de son père et des infirmières, tu fais une hémorragie, rien de bien inhabituel, mais ils préfèrent vérifier qu'il ne risque pas d'y avoir de complication, ton dossier médicale laissant entendre que c'est une possibilité. Exténuée, tu te réveilles dans une chambre magnifique, rien qu'à cette vision, tu sais que ce n'est pas toi qui l'a demandée et encore qui aura les moyens de la payer. Exagération. Toujours. Lentement, tes paupières s'ouvrent et tu laisses échapper un long soupire, cherchant du regard les deux personnes les plus importantes a tes yeux et rapidement, tu les trouves. Caël face a la grande fenêtre, certainement enchantée, qui présente le monde a son fils, un sourire fend tes lèvres, Regarde Simba, toute cette immensité baignée de lumière est notre royaume... » que tu marmonnes en ricanant, sous-estimant l'effort que cela te demande pour une blague qu'il ne comprendra certainement pas, mais ce n'est pas grave, cette vision est la plus belle chose que tu pourrais imaginer voir, tu pourrais mourir maintenant, tu ne pourrais pas être plus heureuse qu'en emportant cette vision avec toi. Les visites n'ont pas été nombreuses, vous aviez préciser que les amis seront les bienvenus a la maison, tu préfères de loin garder ces premières heures a trois avant d'être plonger dans la rudesse du quotidien et la reprise d'un rythme normal. Il faudra qu'on se revoit bientôt pour le suivi, reposez-vous en attendantLe regard de Caël en dit long, toi, t'es plus terre à terre, quelle jeune maman à le temps de se reposer ? C'est bien une utopie toute masculine ça, tu lèves tes yeux noisettes au ciel en expirant un ouai, bien sûr, comme si c'était ton genre. Bien que tu essaies de prendre sur toi, tu es née hyperactive et tu risques d'avoir bien du mal à ne pas en faire trop, d'ailleurs, c'est quoi trop exactement? Exténuée, mais heureuse, tu retrouves ton chez toi, Pongo se trouve chez Jolan, le jeune homme ayant assuré que l'animal y trouverait des compagnon de jeux et une présence agréable le temps que tu rentres et prennes tes marques, mais la maison te semble vide sans lui et ses bonds, probablement que tu le récupèreras plus tôt que prévus. Liam est un bébé dormeur, pour l'instant, il ne pleure que très peu et souvent juste parce qu'il a faim ou perdu sa tétine. Le petit dans son berceau, tu ne peux pas détourner ton regard de cette merveille, ta merveille, malgré la tristesse que tu ressens en imaginant que ton fils ne connaitra jamais ses grands-parents, tu es plus heureuse que tu ne pourrais l'être, finalement, ton regard se tourne vers l'heureux papa, heureux et fatigué aussi, au vu de sa tête, tu souris et poses le menton contre son torse, le regard tendrement amoureux, on a plutôt bien fait ça, tu trouves pas ? » "ça", étant Liam, évidemment. Tu sais que tu es chanceuse, tu prends la mesure de ce moment, ta vie prends la tournure dont tu as toujours rêvé et tu espères qu'aucune ombre ne viendra assombrir ce si joli tableau. infosNiamh a accouché le 17 juillet 2021 d'un petit Liam Muller. La famille et les amis ont été cordialement invité à passer après la sortie de maternité, retour à la maison le C'est un OS, sentez-vous libre de poster ou non, mais c'est un évènement qui méritait qu'on marque le coup Peuvent être
Nanananana Tant pis ou tant mieux. Nanananana. [Outro : Bigflo & Oli, Olympe Chabert] L'amour ne se divise pas, il se multiplie. Chacun refait sa vie mais on reste une famille. On s'aimera encore
Les bureaux Cogito’Z, où Jeanne Siaud-Facchin accompagne les personnes à haut potentiel, ne sont que le seuil de notre rencontre. Très vite, la psychologue clinicienne et psychothérapeute nous entraîne dans la clairière de son esprit, ce havre de paix baigné de soleil qui illustre le mieux pour elle l’idée de sérénité. Elle s’y laisse inspirer par les énergies du rassemblement et de la confiance, deux nobles qualités qui peuvent illuminer notre route dès lors que l’on prend la peine de les cultiver dans notre relation à nous-même, aux autres et à la vie. RASSEMBLER C’est cette capacité intime d’être honnête et lucide vis-à-vis de soi, dans une forme d’acceptation, et peut-être même de renoncement, par rapport à tout ce qu’on aurait pu, tout ce qu’on aurait dû, tout ce qu’on pense qu’il aurait fallu réaliser. C’est se rassembler soi-même dans un monde où demeure toujours la tentation de l’éparpillement et où nous dispersons beaucoup notre âme. Un peu comme quand on joue à la roulette. Le pire, pour moi, dans ce jeu, c’est de voir certains participants placer leur pion à cheval sur plusieurs numéros, pour être certains de gagner ou de ne pas totalement perdre. C’est typique de personnes qui n’ont pas le courage d’assumer ce qu’elles sont, ce qu’elles font et pourquoi elles le font, comme si elles n’étaient pas alignées, par peur, sur le sens profond de leurs valeurs. Peur de ne pas être à la hauteur, peur des autres, d’accomplir des choses, de s’exposer, de ne pas être aimé, de ses fragilités… Tout cela nous conduit à nous disperser énormément en espérant, à un moment, gagner quelque chose, avoir un retour sur investissement. Miser sur un numéro, dans la vie, c’est consacrer toute son énergie, toutes ses compétences, tout son talent dans une voie en se disant que c’est la bonne, qu’il n’y en pas d’autres. Ca exclue certes des myriades de possibilités et ça peut, à l’extrême, nous rendre rigide, tel un cheval de traie avec des ornières, sur un seul sillon, qui ne veut rien voir ce qu’il se passe autour. Mais ça exige aussi beaucoup de courage. Se rassembler, c’est peut-être finalement se dire – pour terminer sur la métaphore de la roulette – que nous sommes faits de tous ces numéros. C’est s’unir à soi-même et réunir tout ce qui fait que l’on est ce que l’on est, dans ses faces lumineuses et ses côtés plus sombres. S’accepter profondément, même si les autres ne voient pas que nos bons » côtés. Mais ce mot m’évoque aussi une notion d’intelligence car “intelligere” signifie, étymologiquement, faire des liens. Pour moi, la plus belle intelligence de l’homme est justement de construire en permanence des liens avec tout ce qu’il vit, tout ce qu’il est, avec les autres, avec tout ce que lui offre et lui retire l’existence. C’est de l’alchimie de vie, comme quand on fabrique une potion dans une grande marmite on y met de l’acidité, du sucré, de la douceur, de l’amertume. L’intelligence collective nous a offert cette phrase tout seul, on va plus vite, ensemble, on va plus loin ». Et elle peut se décliner de mille et une façons. Quelquefois, on peut être piégé par l’illusion que notre façon de comprendre et de voir est la meilleure. Très vite, on se met à donner des conseils aux autres moi, je pense que… ». D’accord, mais ce n’est qu’un grain de sable dans l’univers, et chacun pense différemment. Je parlais de potions, mais quand on prépare, plus ordinairement, une soupe dans sa cuisine, il faut souvent tourner, sinon ça brûle. C’est un peu ça le mouvement de la vie, il faut tout le temps tourner et rassembler. CONFIANCE Avoir confiance, c’est avoir foi, au sens noble du terme, en quelque chose d’inébranlable. Il y a toujours la trilogie confiance en soi, en l’autre, en la vie. La confiance en soi, ce n’est pas se considérer comme le meilleur, le plus fort, le plus compétent. Non, c’est, une fois encore, pouvoir prendre en compte ce qui, chez soi, fonctionne et ne fonctionne pas, et être à l’aise avec ça. Si l’on peut s’aimer tel que l’on est, on peut aussi s’élancer dans la vie comme dans ces gymkhanas où l’on relève des défis, où l’on résout des énigmes, où l’on dépasse des situations en se disant je vais faire du mieux possible avec ce que je suis parce que, de toute façon, c’est le maximum que je puisse faire ». Avoir confiance en soi, c’est aussi accepter ses limites. Par exemple, moi, je suis petite et, par définition, je ne peux pas attraper certains objets dans une cuisine. Mais je m’en fiche, ça ne m’empêche pas d’avoir confiance en moi. Toi qui est grand, vas-y, moi, petite, je me faufile ». Il est plus facile de développer une confiance en soi solide quand on a une base interne de sécurité. La psychologie du développement nous explique qu’elle vient de la qualité de la relation qu’on a eu avec les figures d’attachement que sont nos parents. Mais cela ne nous empêche pas de l’acquérir à tous les âges de la vie, de la prendre en route. La confiance en la vie, c’est accepter le fait qu’il peut nous arriver des tas de catastrophes, tous les jours. Que ce soit sur un plan personnel, sur celui de la société, ou de l’humanité, des catastrophes en veux-tu en voilà. Notre cerveau est d’ailleurs formaté de sorte à voir d’abord ce qui dysfonctionne. Ça nous permet d’avoir conscience des dangers, de ne pas faire tout et n’importe quoi, de ne pas se dire tiens, je vais essayer de marcher sur la rambarde parce que c’est rigolo et que je verrai bien mieux la Tour Eiffel qui est juste là ». Après, c’est la capacité de se décaler sur le bas côté et de dire wow ok, il y a des nuages, mais regarde cette lumière sur l’immeuble en face, comme elle est belle ! » La capacité de se saisir, de capturer, ce qui va pouvoir justement éclairer notre chemin au milieu des catastrophes. Je fais beaucoup ça avec mes patients, leur dire si on revient sur votre journée d’hier, à quel moment avez-vous eu l’impression que la vie vous faisait un clin d’œil et que c’est passé si vite que vous ne vous en êtes pas rendu compte ? » Je n’ai jamais rencontré un patient, depuis 30 ans que j’exerce, qui m’ait répondu non, rien ». Il est très intéressant d’accompagner quelqu’un pour tordre un peu son regard, pour lui dire regarde, là, dans le coin, il n’y a pas un truc, quand même, qu’on pourrait attraper ? » Ce n’est pas une question de dire wow, tout est merveilleux », parce que ce n’est pas vrai. C’est juste se rendre compte que dans une journée, dans une heure, il y a des petites choses, aussi microscopiques soient-elles, qu’on peut aller attraper et qui sont beaucoup moins sombres que tout le reste. La confiance en l’autre, c’est mettre à distance la peur d’être trahi, d’être déçu ou de ne pas être aimé tel que l’on est. Je dis souvent à mes patients Ok, vous avez été trahi, vous êtes déçu, mais dans la grande balance de la vie, est-ce que vous ne faites plus jamais confiance, ou est-ce que de laisser cette énergie de la confiance, est-ce que ce n’est pas beaucoup plus avantageux pour vous de continuer ? Est ce que, finalement, la balance, elle ne finira pas par pencher, même si vous avez été blessé ? Malgré les coups de grisou que vous avez vécu, parce que vous ne vous êtes pas senti aimé, reconnu ? Eh bien remettez encore toute votre confiance, c’est comme l’amour, ça ne se divise pas, ça se multiplie ! » Plus on le fait, plus on élargit le champ des possibilités de se sentir à sa place dans sa vie. Il ne s’agit pas que la vie nous rende, ce n’est pas ce calcul-là, cette mécanique-là. C’est que, plus on fait confiance, plus on ressent de la confiance, plus on se sent aligné dans la vie, plus on se relie à notre propre énergie de vie. Psychologue clinicienne, psychothérapeute, Jeanne Siaud-Facchin a fondé Cogito’Z, des Centres de Psychologie Intégrative en France et à l’étranger. Auteure de nombreux ouvrages à succès, Jeanne Siaud-Facchin a publié dernièrement S’il te plait aide-moi à vivre. Pour une nouvelle psychologie aux Éditions Odile Jacob. Elle préside aussi l’association Zebra, centre ressource pour les surdoués et fait partie du Comité Scientifique de l’association SEVE, de Frédéric Lenoir. Elle a aussi crée Mindful UP des programmes de méditations pour enfants et adolescents. Portrait © stella&claudel Propos recueillis par Nathalie Cohen et Aubry François

Jecrois, comme si on recevait en plus tout l'amour qui n'se donnait pas (un, deux, trois, quatre, un, deux, trois, quatre) Allez, c'est comme ça [Refrain : Bigflo & Oli, Olympe Chabert] Tant pis ou tant mieux Nanananana Tant pis ou tant mieux Nanananana [Bigflo & Oli, Olympe Chabert] L'amour ne se divise pas, il se multiplie

Temps de lecture 19 minutes Quand le libéralisme triomphant nous imposait un individualisme débridé avec une conception de l'homme réduite à ses plus mauvais côtés, l'urgence était bien d'affirmer notre communauté originaire et de refonder nos solidarités sociales mais lorsque les mouvements sociaux se réveillent et qu'on assiste au retour de l'Etat, l'urgence redevient l'affirmation de la liberté individuelle et de ne pas tomber dans un angélisme destructeur mais de préserver la dualité, voire la duplicité de notre réalité humaine. Ce n'est pas parce qu'il y a de l'universel qu'il n'y a pas de particulier. Il y a du collectif mais il y a aussi de l'individuel. Certes, il n'y a pas que des corps, il y a aussi les relations entre les corps mais il y a quand même la part du corps. Il n'y a pas de dignité en dehors de l'appartenance à la communauté humaine mais cette dignité réside malgré tout dans notre liberté et responsabilité individuelle ; liberté constituant l'essence même de l'amour et de ses contradictions, à mille lieues de la liberté idéalisée du libéralisme. Tout est matière, tout est solidaire mais tout ne forme pas une unité indistincte, il y a différentes dimensions, une pluralité de systèmes et d'organismes, il y a des vivants, il y a de l'information, il y a du langage, il y a de l'esprit dans toute parole, toute réflexion. Il n'y a pas que l'identité de tous avec tous, il y a aussi la différence de chacun avec chacun. Il n'y a pas que ce qui nous rassemble, il y a aussi ce qui nous divise voire nous oppose et après avoir voulu tout réunir, il nous faudra séparer de nouveau. Impossible de s'en sortir sans un minimum de dialectique où l'on peut être solitaire sans être individualiste tout comme on peut être sociable sans jouer collectif, ou même parler au nom de tous sans prendre l'avis de personne. Il est d'autant moins facile de réfuter les élans mystiques et l'identification de l'individu au collectif que l'unité fusionnelle finit par englober tout l'univers. Il faut dès lors remonter très haut pour essayer de comprendre comment un se divise en deux, comment la vie s'oppose à l'entropie, l'homme à l'animal, l'individu au collectif auquel il appartient ; séparation originelle qui constitue le caractère tragique de la vie dont aucune utopie ne nous délivrera car il fait aussi tout le prix de l'existence. Contre les tendances mystiques et la tentation spinoziste, il s'agit de comprendre ce qui nous oppose à l'univers dont nous faisons partie pourtant et de rétablir un strict dualisme entre matière et perception comme entre l'ère de l'énergie et l'ère de l'information tout comme entre individu et collectif. D'une certaine façon je m'acquitte ici, quoique sous une forme trop abrégée, d'une promesse faite à Jacques Robin de donner ma version de l'aventure de l'univers qui se démarque de la sienne à la fin de sa vie, portée par des élans cosmiques auxquels je me refuse, pour être plus fidèle peut-être à son intuition centrale, défendue toute sa vie durant, d'une rupture radicale entre le monde de l'énergie et le monde de l'information ainsi que la nécessité d'une pluralité des systèmes. On pourrait dire qu'il s'agit de l'impossible existence de l'ensemble de tous les ensembles, d'une totalité des totalités, sans nier pour autant l'existence de systèmes et de totalités effectives, comme s'il n'y avait que des corps isolés. Rien de plus facile que de réfuter le dualisme il n'y a qu'un seul monde, qu'il soit fait de matière ou simple vision de l'esprit, pas de place pour l'espace "et" la pensée, pas de place pour la bifurcation, la rupture, c'est tout un ou tout autre. A l'opposé, le dualisme est ce qui pense à la fois l'une et l'autre dimension, leur hétérogénéité et leurs interactions qu'on perd en les ramenant à l'unité première, nuit obscure où toutes les vaches sont noires. L'étonnant, c'est qu'il puisse y avoir un lien entre le regard surplombant, où les différences s'annulent ou se confondent, et les effusions collectives où les identités se fondent temporairement dans le groupe. Dans les 2 cas, il faudrait arriver pourtant à penser la différence derrière l'unité de façade, penser à la fois l'individu et le collectif dans leurs complexités afin de restituer une anthropologie plus réaliste dans ses contradictions mêmes et sa sexuation, qui ne soit ni libéralisme individualiste, ni totalitarisme communautaire mais une écologie de la diversité qui nous unit en tant que séparés et ne mutile pas notre double nature. Comment un dualisme peut-il être pensable ? Comment deux pourrait-il émerger de l'un ? C'est la vie qui répond avec la division cellulaire au moins, si ce n'est avec la sexualité, mais plus fondamentalement par l'émergence de la vie elle-même et de l'esprit, à partir de l'univers mais contre lui peut-on dire, introduisant cette division, de façon assez ironique, comme nostalgie de l'unité perdue. On peut certes unir l'univers matériel et le monde de la vie ou de l'information comme sa propre réflexion mais dans cette sorte de conscience de soi la réflexion apporte une rupture radicale entre le sujet et l'objet, entre la conscience et le monde qu'elle interroge, entre la finalité qui inverse le cours du temps en se tournant vers le futur et la causalité qui nous vient du passé. La vie n'est pas matière et ne se réduit pas à des réactions chimiques, ce serait rater le fait que vivre est un processus évolutif d'apprentissage et d'adaptation au milieu. De même, l'esprit est une page blanche qui regarde de l'extérieur et ne se réduit pas au corps. Pensée et matière ne sont pas les deux faces d'une même réalité, ce n'est pas la même chose exprimée de deux manières différentes mais des réalités incommensurables comme la vérité et le savoir. L'information montre en se transmettant qu'elle ne tient pas à sa matière, qui ne se reproduit pas, mais seulement à sa forme, qui se reproduit. Mieux, l'information comme improbabilité s'oppose à la probabilité matérielle, comme la vie se définit par son opposition à l'entropie et par sa complexification. Le monde de l'information et de l'esprit n'est pas le monde matériel ni celui de l'énergie, et c'est pour cela que le monde de la vie n'est pas celui de la chimie qui lui sert de support. Qu'est-ce que la vie en effet ? C'est la reproduction et l'homéostasie, la persistance dans l'être et l'évolution par l'information, c'est-à-dire la lutte contre la mort et l'entropie grâce à la mémoire de réactions adaptées sélectionnées par leur performance dans la compétition pour les ressources et l'adaptation aux modifications de l'environnement. Dès lors, comment dire que nous faisons un avec tout l'univers alors que nous nous opposons de toutes nos facultés à sa force de dispersion, comment dire que nous faisons parti de la même aventure que le fleuve qui nous entraîne quand on remonte péniblement le courant, quand nous construisons pas à pas alors que le temps détruit tout sur son passage, quand l'improbable et la complexification se répandent sur toute la planète alors que tout devrait retourner en poussière dans l'indifférence du probable, l'égalisation des températures, la surface lisse d'un lac immobile que rien ne viendrait troubler, dans un silence de mort... Non, il n'y a pas unité de la vie et de la matière mais séparation du percipiens et du perceptum, opposition du sujet à l'objet comme du prédateur à sa proie même si on cherche à se fondre dans le décor ! Loin d'une contemplation passive de la mécanique céleste, nous voilà plutôt dressés contre le ciel qui nous condamne sans merci, nostalgie de l'unité et de la persistance dans l'être qui est un combat perdu d'avance pourtant. Toute vie a quelque chose de tragique qui la dépasse et s'élance au-delà d'elle-même. Ce n'est pas un long fleuve tranquille, non, mais bien une lutte incessante et c'est plutôt le poing levé que nous pouvons défier l'univers tout entier, vie volée à la mort qui nous ronge, durée sauvée du néant et que nous aurons fait nôtre pour l'éternité malgré tout ce qui nous renie. Est-ce à dire que nous pourrions faire un avec la nature en tant que nature vivante et monde des finalités ? On peut certes voir une certaine unité entre le prédateur et sa proie mais elle n'est pas sans une hostilité originelle ! Bien sûr que nous sommes vivants, pas seulement matière, et solidaires des autres vivants, dépendants de toute la biosphère, de ses cycles nutritifs et climatiques, de toutes sortes d'équilibres, de circuits, de flux de matières et d'énergie contrôlées par des flux d'informations. Nous pouvons éprouver légitimement le sentiment d'appartenir à la grande chaîne de la vie. Pourtant tout ce qui nous relie à l'ensemble du monde vivant n'empêche pas qu'il y a plus encore qui nous y oppose comme le sujet à l'objet à la fois d'y apporter la dévastation et d'en devenir responsables. Ce n'est pas parce que nous devons prendre soin du monde qu'il n'y a pas une séparation radicale entre nature et culture unis en tant que séparés. L'évolution de la vie se fait contre la dégradation physique et l'aventure de la vie ne se confond donc pas avec l'aventure de l'univers pas plus que notre destin ne se confond avec le destin de l'animal ni avec une introuvable harmonie originaire. La vie humaine n'est pas une vie animale, ce n'est même pas une vie sociale, c'est une vie culturelle et politique, désir de reconnaissance, désir jaloux et besoin d'amour plutôt que satisfaction des instincts et tyrannie des plaisirs, sujet du langage et de l'énonciation, fascination du récit et des mythes, monde symbolique qui a autant d'existence que le monde vivant, s'incarnant dans des institutions, des livres et des réseaux numériques désormais. La raison ou la folie auxquelles le langage donne accès sont de l'ordre du surmoi, du cerveau inhibiteur, de la maîtrise des instincts animaux par une réflexion supérieure rationalisante et formée par un long apprentissage où se récapitule toute l'histoire humaine. L'homme s'arrache à l'animalité, il s'en distingue explicitement, le revendique, question de dignité. La vie est déjà régie par l'information et la mémoire mais le langage introduit une nouvelle rupture par une sorte de radicalisation. En améliorant simplement la transmission de l'information et sa mémoire cumulative, il multiplie les signes et donne vie au monde de l'esprit. Le monde des discours impose son existence bien qu'il soit en dehors du monde de la vie jusqu'à en perturber les équilibres vitaux. Il est remarquable que cette domination technique sur le monde trouve son origine dans la matérialisation de la pensée et du savoir dans un langage. Si le langage nous donne un nom, une place, une identité et nous relie, il nous divise tout autant entre sujet de l'énoncé et sujet de l'énonciation. Là encore, un se divise en deux. Sommes nous unis au moins à tous les hommes comme l'humanisme nous l'enseigne ? Tous ? Non, sinon de façon abstraite car la réalité est celle des luttes qui nous opposent sans répit entre gauche et droite, dominants et dominés sinon entre homme et femme qui se déchirent. Le diable continue le travail du négatif introduisant la division partout. Il y a une solidarité réelle entre nous, qui ne dépend pas de ce qu'on en pense, mais il y a aussi des divisions profondes entre classes, sexes, religions ou localités, divisions qui ne peuvent être refoulées sans dommage même si elles peuvent être dépassées ponctuellement. Pire, il n'y a pas du tout d'unité substantive avec le collectif tout au plus identification au leader car, la plupart du temps, c'est l'ennemi ou le concurrent qui fait le collectif de l'extérieur et non une identité partagée, une essence individuelle ni une reconnaissance mutuelle supposée, ni même les liens d'amitiés qui en découlent. Le collectif peut certes se constituer idéalement sur un objectif à atteindre, en faisant équipe, mais les tensions intérieures ne peuvent être gommées que par des tensions extérieures. S'il est absolument crucial de reconnaître l'importance du collectif, cela ne doit pas gommer ce que l'individu peut avoir d'irréductible au collectif et s'aveugler par l'enthousiasme excessif de tout groupe en fusion. Il faut bien se rassembler pour renverser l'ordre ancien, mais pas pour retrouver une prétendue unité originelle indiscutable ni des liens idéaux, et d'autres configurations peuvent justifier d'autres alliances où les amis d'hier deviennent les adversaires de demain. C'est inévitable dès lors qu'il n'y a pas de nature humaine ni de vérité donnée et qu'on doit se décider en l'absence d'informations suffisantes et en fonction de rapports de force politiques. Il faut occuper ce lieu non de l'union de tous mais de la division, de l'expression du négatif, des contradictions effectives, de la transformation du monde et de la lutte contre ses injustices qui suffit à nous mobiliser. On a raison de se révolter mais il ne suffit pas de se révolter pour avoir raison et passer d'une erreur à l'autre. Comme dit Pascal "l'erreur n'est pas le contraire de la vérité. Elle est l'oubli de la vérité contraire". Notre réalité est bien celle d'un matérialisme spirituel, dialectique. Il faut tenir compte de ses deux faces, tenir compte de la contradiction entre individu et collectif non pas l'Etat ou le marché mais l'Etat et le marché, la démocratie et le mouvement social. Le sujet c'est toujours le perturbateur, qui se pose en s'opposant, l'exception à la règle. Le démon de la division donne malgré tout une partie de la réponse sur ce qu'il faut faire, à l'opposé des constructions utopiques forcément totalitaires de par leur caractère unilatéral et uniformisant. Le préalable, en effet, c'est de reconnaître la pluralité des systèmes, ce que Jacques Robin appelait une économie plurielle et qui a toujours existé, au moins sous forme d'économie mixte. Cela veut dire pratiquement qu'il ne faut pas tant viser la fin du capitalisme globalisé que l'empêcher de monopoliser la place et commencer à organiser sa sortie en construisant des alternatives locales, en ouvrant le champ des possible, dans la pluralité des valeurs, des rôles sociaux et des modes de vie, à l'opposé d'un homme nouveau normalisé et bien plus que ce que peut permettre le libéralisme. Voilà qui implique une toute autre stratégie de réseaux et d'action collective sans avoir besoin de centralité mais avec des collectifs locaux des coopératives et des monnaies locales reliés par des circuits alternatifs. Bien sûr, il faut mettre une limite au démon de la division et à notre dispersion infinie en reconnaissant la nécessité d'organisations collectives du fait de l'existence de systèmes dont nous dépendons, de totalités effectives, de circuits d'énergie, de matière et d'informations qui les contrôlent, de contraintes systémiques enfin, ce qui n'est pas en faire des systèmes totalitaires dès lors qu'il y en a plusieurs et qu'ils disposent d'une autonomie relative et de leur fonctionnement propre. L'unification paranoïaque de tous les systèmes dans un mégasystème est une absurdité, une vue de l'esprit, une pure abstraction aussi impossible que l'ensemble de tous les ensembles ou même qu'un capitalisme monopolistique sans concurrence ni divisions internes ! Ce n'est pas non plus parce qu'ils sont intégrés dans le même corps qu'on pourrait identifier système sanguin, système immunitaire et système nerveux qui sont bien différenciés. Ce n'est en rien un effet imaginaire de les distinguer alors que les confondre serait nier l'organisation qui les fait converger dans l'action commune. De même, les niveaux de réalité sont bien réels, tout comme les effets de surface. La peau sépare réellement comme toute membrane. Il n'y a pas un seul bloc unifié et indifférencié, mais différentes totalités d'individus et d'organisations avec des degrés variables d'autonomie et des ruptures de causalité. Dans ce monde divisé, pouvons-nous encore nous imaginer participer à l'aventure humaine, nous réclamer de l'histoire collective et d'un avenir commun ? D'une certaine façon, si l'on peut dire, mais seulement en se référant à une "tradition révolutionnaire" contradictoire dans les termes car il ne s'agit pas tant d'aller dans le sens de l'histoire, pour cela nul besoin de nous, que de résister à chaque fois aux dérives de notre temps et refuser l'inacceptable, corriger ses erreurs, donner sens au non-sens du monde, témoigner de notre inadéquation à l'universel et de la dysharmonie de l'existence, de l'échec de la communication, de l'absence de dialogue. La vraie vie est absente en dehors des mirages de l'amour qui se termine mal, en général. Il n'y a pas de fin de l'aliénation ni de fin de l'histoire, seulement des problèmes à régler, des torts à redresser, des équilibres à rétablir, des opportunités à saisir, des catastrophes à éviter. Ce parti du négatif qui est celui de l'écologie et de la raison est bien plus constructif que le parti du positif et de l'utopie ne reculant devant aucune destruction pour forcer la réalité à se conformer à ses rêves cauchemardesques. Bien sûr, on a besoin de finalités collectives, d'espérance et de l'expression de notre solidarité, mais il ne faut jamais en faire trop, la déception n'en serait que plus grande. Il vaut mieux revenir à nos divisions bien réelles, au quotidien et au local, à la réappropriation de leurs pratiques par les acteurs eux-mêmes, partir de ce qui ne marche pas. Il y a déjà fort à faire à créer des possibilités nouvelles, donner des alternatives là où il n'y en avait pas, sans devoir promettre une humanité métamorphosée ni une société idéale où tous les coeurs s'uniraient alors qu'il faudrait admettre nos dissensus, irréductibles, et nos propres limites, irréparables. Tout n'est pas négociable, il y a de l'incompatible, des différences radicales, on ne peut s'allier avec n'importe qui, dans n'importe quelles circonstances. C'est avec tous ces gens différents qu'il faut bien faire société pourtant mais il n'y a pas que l'Un, il y a l'Autre aussi. Un parti se prouve comme le parti vainqueur seulement parce qu'il se scinde à son tour en deux partis. En effet, il montre par là qu'il possède en lui-même le principe qu'il combattait auparavant et a supprimé l'unilatéralité avec laquelle il entrait d'abord en scène. L'intérêt qui se morcelait en premier lieu entre lui et l'autre s'adresse maintenant entièrement à lui, et oublie l'autre, puisque cet intérêt trouve en lui seul l'opposition qui l'absorbait. Cependant en même temps l'opposition a été élevée dans l'élément supérieur victorieux et s'y représente sous une forme clarifiée. De cette façon, le schisme naissant dans un parti qui semble une infortune manifeste plutôt sa fortune. Hegel, Phénoménologie de l'Esprit.
Ellevit avec son conjoint Éric depuis 3 ans Mais elle a aussi d'autres partenaires, qui ont eux aussi d'autres partenaires. Pour Isabelle : l'amour, ça se multiplie et ça s'additionne, ça ne se divise ni ne se soustrait pas! Écoutez le balado ci-dessous.
Manon se retrouva sur le seuil de la porte de sa chambre, son sac à dos sur les épaules, son manteau boutonné et sa queue-de-cheval bien haute comme elle aimait qu’elle fut positionnée. Elle eut un moment d’hésitation, se demandant si elle n’allait pas repartir pour un ailleurs inconnu, une aventure pittoresque semée d’embûches et de rencontres palpitantes. Mais non, elle restait là, sur le pas de la porte et dans son for intérieur elle sut pourquoi. Sa colère avait disparu. Ses reproches s’étaient évanouis et ses inquiétudes envolées. Pour la première fois depuis longtemps elle se sentait apaisée, même de bonne humeur. Une idée lui traversa alors la tête ! Elle jeta son manteau sur une patère, se déchaussa rapidement, lâcha son sac à dos au pied de son bureau et s’assit sur sa chaise après avoir saisi un paquet d’enveloppes. Sur chacune d’elle elle inscrit un nom mon papa, ma maman, mon beau-père, ma belle-mère, mon petit frère, mon frère, ma sœur. Puis elle choisit plusieurs feuilles de couleurs et sur chacune elle écrivit le même texte Parce que l’amour se multiplie, je vous invite à participer à un grand petit-déjeuner qui réunira toute ma famille. J’espère qu’il sera joyeux, amusant, bruyant et restera pour chacun d’entre nous un merveilleux souvenir ! Manon » Elle mit chacune des invitations dans chacune des enveloppes, posa le tout sur son bureau puis alla confortablement s’installer dans son lit. Elle savait que pour la première fois depuis longtemps, ses rêves seraient merveilleux et qu’elle y retrouverait des amis venus des quatre coins du monde, avec qui elle partagerait à nouveau d’inoubliables moments et de précieux conseils. » FIN
. 5 69 419 269 190 276 468 412

l amour ne se divise pas il se multiplie